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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
23 juin 2013

A Place to go (1963) de Basil Dearden

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Toujours un plaisir de retrouver le Basil qui nous emmène cette fois-ci dans le London des sixties, à Bethnal Green précisément. Quartier en pleine mutation où des HLM plus clean et sans âme vont remplacer les vieux logements ouvriers… Notre héros est un jeune blondinet qui chante dans les pubs, bosse dans l’usine de cigarettes du coin et rêve de « partir ailleurs » ; il vit encore chez ses parents auprès de son beauf et de sa sœur qui vient de pondre, son père venant quant à lui de perdre son taff en tant que docker… Pour tenter d’échapper une bonne fois pour toute à cette promiscuité, notre ami blond est sur un coup : associé à un vieux de la vieille et deux autres types de son âge, il pense se faire un bon ptit paquet de thunes en dévalisant une nuit la marchandise de sa propre boîte…  En attendant, il fricotte avec une chtite brune que lui a présenté l’un des marlous du plan.

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Avec Dearden, on est toujours au plus près des réalités socio-économiques. Qu’il nous emmène dans les pubs, sur les champs de course de lévriers, les quartiers aux puces, les usines ou dans les apparts de cette classe ouvrière, on est toujours dans l’authenticité brute… Un jeune qui rêve de se faire la malle et qui en attendant squatte les quartiers en ruines pour faire l’amour à sa belle… Il est beau de rêver avant que la réalité reprenne ses droits. Notre blondinet est-il destiné à avoir la même vie que son pater ? : ce dernier, la bonne cinquantaine au chômage, ne trouve rien de mieux pour gagner quelques pennies que de s’enchaîner en pleine rue et de jouer l’homme fort… C’est un peu pathétique mais jusqu’où est-on prêt à aller pour chercher à se défaire de ses chaînes (sociales) et gagner quelques sous pour retrouver sa dignité (de pater familias) ? Le père comme le fils jouent avec le feu (la santé de l’un n’étant pas de fer, le plan de l’autre paraissant un peu foireux)… mais peuvent-ils vraiment espérer se sortir de cette ornière ? Cela en fait des questions. Dearden signe une nouvelle fois un bon petit film english à la fois très rythmé (toujours ce même sens impeccable du montage, notamment lors du casse) et plein de vivacité et de verve (avec des personnages parfaitement réalistes qui ne tombent pas dans la caricature et sans « misérabilisme social » comme d’autres en sont capables…). A director to discover, definitely.

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