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17 juin 2013

Le Gaucho (Way of a Gaucho) (1952) de Jacques Tourneur

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Tourneur signe avec Way of a Gaucho un western qui n’est peut-être pas exempt de tout reproche - notamment au niveau de la construction des personnages et des relations qui les lient, on y revient - mais on ne peut reprocher au grand Jacques de ne pas nous donner notre lot d’aventures, de rebondissements ou encore d’images à couper le souffle (qu’il s’agisse des décors naturels de la pampa argentine, de ces somptueux plans sur des scènes villageoises ou de ces scènes intra-muros tout en clair-obscur). Le destin de Rory Calhoun (mâle jusqu’au bout de ces sourcils grillés en plein soleil) fut on ne peut plus agité, notre homme se lançant dans une sorte de fuite en avant au nom de l’honneur : plus le Rory se plaît à suivre the way of a gaucho (tu me critiques, je te tue ; tu m’enfermes, je m’échappe et je te tue aussi éventuellement si tu m’as gonflé), plus il devient hors-la-loi… De geôle en caserne (après le meurtre d’un homme… lors d’un combat à la loyale), de caserne en geôle (après avoir déserté), notre homme paie le prix fort ; il parviendra tout de même à s’envoler enfin dans la pampa et les montagnes argentines pour devenir la figure emblématique des divers outlaws de la région… De l’amour, il y en aura, avec la rencontre de la dévouée Gene Tierney ; de la haine, il y en aura aussi, avec cet ancien supérieur de l’armée (Richard Boone) qui s’est donné pour mission personnelle de le mater, autrement dit de le détruire…

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Rory Calhoun est libre… euh… comme les autruches de la pampa ou les lamas des montagnes, toujours sur le qui-vive pour échapper au grand galop à toute domestication. Il est fier comme Artaban et séduira sans forcer l’urbaine Gene ; il est fier comme Artaban et semble né pour s’imposer comme le grand leader de ces gens qui ne trouvent plus leur place dans cet Argentine en pleine mutation… Le voyage est divertissant mais on eut aimé surement un peu plus de densité dans cette histoire entre lui et Gene (qui, malheureusement, joue une fois encore un peu trop les potiches… même si les potiches ont rarement des couettes) ou encore dans cette confrontation avec son ennemi juré… Les deux hommes passent leur temps à vouloir se détruire mais, lorsqu’ils parviennent enfin à se croiser, se conduisent tous les deux comme deux parfaits gentlemen pleins de respect l’un envers l’autre. « Je vais te broyer… enfin, pas aujourd’hui pasque l’autre fois tu as finalement été assez cool avec moi… Mais la prochaine fois !!!! ». Un peu comme s’ils avaient pleinement conscience que la destruction de leur ennemi intime leur enlèverait une raison de vivre… Cela enlève forcément un peu de sel à leur face-à-face et coupe un bras au suspense. L’ensemble vaut tout de même haut la main le détour ne serait-ce que pour ces décors exotiques… Et puis pour la présence de la divine Gene pour peu qu’il y ait au moins un gros plan sur son visage troublé.

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