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26 mai 2013

La Révolte des Dieux rouges (Rocky Mountain) (1950) de William Keighley

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Je fais dans le titre français à rallonge avec couleur, mais avouons que le plaisir reste le même. Keighley signe un western "d'attente" de la plus belle eau qui bénéficie d'une superbe photo "nocturne" de Ted McCord (!) et de la musique de ce bon vieux Max Steiner. Errol Flynn - tout en sobriété et en sens de l'honneur - incarne un Capitaine sudiste coincé dans les Rocheuses. Après avoir secouru, lors d'une attaque de diligence rondement menée par les Indiens, une femme... yankee puis fait prisonniers des soldats yankees venus à sa rescousse, notre bel Errol va devoir patienter pour attendre le retour d'un homme, au service de l'armée sudiste, censé revenir avec toute une armée... L'attente est longue et Errol, accompagné d'une poignée d'hommes valeureux, risque de subir, dans ce retranchement de fortune, non seulement l'attaque de tout un camp nordiste mais également des Indiens - un soldat yankee et un indien Shoshone faits prisonniers ayant réussi à leur échapper...

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Une ouverture tonitruante au niveau de l'action - des chevaux comme... un chien (attention, il y aura forcément le moment émotion canin...) filmés merveilleusement en pleine course -, une grande partie centrale toute en dialogue joliment ciselé qui se permet même des envolées poétiques, et un final plein de bruit et de fureur digne... du Château de l'Araignée (j'exagère sans doute un brin mais bon...). De l'héroïsme brut, du sens de l'honneur et du respect exacerbé - Flynn se conduit avec ses prisonniers, homme ou femme, de façon très urbaine et affable -, du calme avant la tempête et puis... le massacre... Qui va vraiment en pâtir, cela fait délicieusement partie du suspense de la chose, mais avouons qu'après ces moult discussions éclairées par la lune dans une ambiance relativement sereine, le final fait son petit effet... Keighley laisse le temps à chaque personnage d'exister - il prend même soin, lors de la première intervention des soldats sudistes, de nous les présenter un à un alors qu'ils sont dans le feu de l'action -, nous permet de s'attacher, plus ou moins, à chacun de ces vaillants combattants et frères d'arme, avant d'appuyer sur l'accélérateur dans le dernier quart d'heure pour nous livrer un combat dantesque et désespéré... à la vie, à la mort - c'est ça. De la belle image, du beau jeu, du décor naturel grandiose, de l'action dont le cinéaste sait user avec parcimonie mais à bon escient et un final qui coupe un bras... Bref, pour un soi-disant "ptit western", je dis chapeau bas. Keighley comme Marin sont loin d'être des réalisateurs de "seconde zone", qu'ils s'attaquent au noir ou au western... On pourrait enchaîner le cycle "western et titre long avec couleur" avec L'Enigme du Lac noir me direz-vous... Eh be c'est pour bientôt, mes braves - et j'espère être autant sous le charme.

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