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19 mai 2013

Océans (2009) de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

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Comme la journée de la tortue approche - oui, bon, peut-être que cela ne vous concerne pas directement, chacun voit midi à sa porte -, je me suis dit, tiens, et si je le matais ce film de Perrin sur les océans. Dès le générique, nous voilà prévenus, on remercie la fondation Total et le chèque d’un honorable Cheik au nom à rallonge (on évitera peut-être de parler pétrole, so ?), la fondation  Liliane Bettencourt (on ne parlera pas de graisse de baleine, hein ?) et j’en passe… Pour s’immerger totalement, il faudra donc fermer les yeux sur deux trois principes, mais également se boucher les oreilles pour éviter non seulement le discours plat digne d’un élève de cinquième dit sporadiquement par Perrin et cosigné Laurent Gaudé (!) ainsi que les bruitages ultra-gonflés qui tenteraient de nous faire croire que lorsqu’un oursin bouge tu peux écouter chacune de ses petites piques qui frétille. Bref, faut faire des concessions. Ensuite bon ben on a droit tout de même à deux trois moments qui déchirent : les baleines qui s’ébrouent - moins magique que de les voir en vrai, certes mais c’est juste pour vous faire bisquer -, les mouettes qui plongent tête la première au milieu d’un ban de poisson en forme de globe, les requins paisibles qui ne demandent qu’à ce qu’on les laisse tranquilles…

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Il y a bien sûr toujours dans ce genre de doc, les passages « drôles et insolites » : tiens des poissons qui ont la même tête que les frères Bogdanoff adultes, oh de jolis petits vers noirs et blancs, ouarf un truc qui ne ressemble tellement à rien qu’on dirait Christine Boutin déguisée en pierre et ouvrant sa gueule dès qu’un truc sexué passe malencontreusement dans son entourage… Il y a aussi l’instant « prise de conscience » avec Perrin marchant avec un mini Perrin au milieu d’animaux taxidermisés et maintenant disparus (le regard protecteur de l’un croisant le regard tout naïf de l’autre - c’est tellement mauvais qu’on dirait du Lelouch) : comme il est impossible d’accuser la pollution due au pétrole ou l’industrie des produits de beauté, on va s’en prendre à ces salopiots de pêcheurs qui coupent les ailerons de requins avant de remettre la pauvre bête à l’eau : elle coule du coup comme un tube de dentifrice qui fuit jusqu’au fond de l’océan et c’est franchement pas humain. L’homme est un requin pour le loup de mer - ou un truc comme ça. De bien belles images de fonds marins - la totale, quoi.

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