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12 mai 2013

Le Village des Damnés (Village of the Damned) (1960) de Wolf Rilla

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Wolf Rilla, prédestiné à s'attaquer au sujet des loups-garous (c'est dimanche, c'est humour), nous prend à revers avec cette petite historiette villageoise sulfureuse : soudainement, tous les habitants de Midwich s'évanouissent pendant une poignée d'heures. C'est pas forcément grave quand tu étais au téléphone, c'est plus emmerdant quand tu étais en train de repasser ou de conduire un bus... Peu après que la police arrive sur les lieux - tentative de pénétration de la zone avec un masque à gaz, le type tombe comme une mouche -, elle assiste au réveil des habitants qui, à part une légère sensation de froid, reprennent leur vie là où elle s'était arrêtée... Rien d'anormal donc...a priori. Deux mois plus tard, on retrouve l'un des habitants du village, le toujours excellent George Sanders, qui apprend de la bouche de sa femme (Barbara Shelley), the news : elle est enceinte, il est pantois, semble sur le coup effaré, mais c'est seulement le choc de la bonne nouvelle... Il y a juste un petit hic, hic qui pourrait constituer d'ailleurs le cauchemar de Gols - je titille, titille : toutes les femmes du village sont enceintes de deux mois... Oh, oh, on se frotte les mains, tout cela est bien mystérieux ma foi.

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Après ce départ assez sidérant et poétique - tous les villageois soudainement endormis -, ce coup de trafalgar qui pose problème à plus d'une femme du village ("mais puisque je vous dis que je suis vierge !", "Coucou chéri, ton marin est revenu de son périple d'un an - comment ça tu es enceinte de deux mois !!!?"), le film tombe dans une certaine léthargie "à l'anglaise" : cette petite communauté n'a de cesse de se poser 3000 questions sur ce curieux phénomène ce qui n'est pas vraiment palpitant en soi - le suspense planne, mais mollement... Les gamins naissent enfin, semblent terriblement précoces et sont tous étonamment de type aryen : bref, ils n'inspirent guère confiance de prime abord... Le film prend un vrai tournant à la fois plus dramatique et intéressant dans la dernière demi-heure quand ces gamins se révèlent de vrais carnes : lisant dans les pensées, capables d'un simple regard d'hypnothiser les adultes voir de les pousser à s'auto-détruire, on rit (jaune) devant le massacre provoqué par ces chères têtes blondes (pas mal le coup du type qui retourne son fusil contre lui - filmé d'abord en contre-plongée avant que ne résonne une terrible détonation alors que sa tronche est pudiquement hors-champ) ... Un gamin, tu lui donnes ça d'attention, il te bouffe carrément ta vie... Rilla malheureusement ne fait qu'effleurer le sujet en ce sens (ce sont uniquement les adultes qui cherchent à les annihiler qui morflent) mais a le bon goût de laisser planer jusqu'au bout le mystère sur leurs origines... Un peu trop sage dans la forme et sans doute un peu "timoré" dans le fond ; heureusement que le côté "politiquement incorrect" (des gamins - solidaires - si intelligents et déterminés qu'ils foutent les boules à chacune de leur apparition - une des principales influences de l'excellent Les Révoltés de l'an 2000 de Serrador ? Probable) donne du sel à l'ensemble. Bien fait d'avoir une métisse, songea-t-il intérieurement.

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Horreur humanum est, clique

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