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5 mai 2013

Le Roi et quatre Reines (The King and Four Queens) (1956) de Raoul Walsh

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Petite gâterie dans la filmo de Walsh qui tente de réaliser bien avant tout le monde un épisode de The Bachelor - à cela près que Clark Gable, entouré de quatre charmantes jeunes femmes, est celui qui cherche la thune... Le Gable toujours finaud comme un renard parvient à se faire accepter chez la vieille Ma McDade : elle cache un magot de 100.000 dollars et attend le retour de l'un des fils supposé être toujours en vie (les trois autres sont morts calcinés). Les quatre jeunes "veuves" (même si a priori l'une ne l'est point) patientent depuis deux ans, plus pour l'argent que par amour... Quand le (vieux) beau Clark débarque, on sent bien que les quatre sont toutes excitées (à l'exception peut-être de la belle Eleanor Parker qui se la joue un peu plus distante... ce sera cela dit la première à se laisser embrasser par notre héros au sourire si doux) et rêveraient de repartir avec ce bachelor... et le magot, of course. Mais la vieille Ma veille comme une hyène pour préserver "l'innocence" des donzelles et garde constamment un oeil sur ce drôle d'oiseau de Clark. Mais à maline, malin et demi...

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Entre deux sympathiques courses poursuites, l'ambiance est plutôt légère et débonnaire avec un Gable qui se plaît à flirter avec ces quatre créatures. L'une des séquences les plus vivifiantes est sans doute d'ailleurs celle où le Clark, après avoir fait péter un petit air à l'harmonium, se lance dans un incroyable ballet avec ces quatre danseuses occasionnelles : sous l'oeil de chacal de la vieille Ma qui, pour une fois, n'ose pas moufter, notre héros passe de bras en bras avec pour chacune d'elle un petit regard coquin... Le vieux filou, qui  n'hésite pas à jouer les séducteurs pour tirer des infos (il pense que l'une d'entre elle, au moins, sait où la vieille a mis le magot), semble avoir la capacité de déjouer la méfiance de Ma... mais devrait peut-être se méfier un peu plus des gorettes : entre celle au sang chaud qui embrasse fougueusement mais qui cache forcément un poignard dans sa culotte et la calculatrice Eleanor, il risque un jour d'être surpris...

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Un bon vieux solitaire rusé au milieu de quatre donzelles volages, que va-t-il en résulter ? Gable, joueur à ses heures, qui semble réussir à se mettre facilement tout son petit monde dans sa poche (pour que le magot vienne un jour la remplir) ne risque-t-il point d'être pris un jour à son propre jeu... le séducteur séduit voire le joueur joué (lui qui cite volontiers Shakespeare en considérant le vaste monde comme une scène)... C'est loin d'être d'une grande prétention intellectuelle, c'est encore moins un grand film d'action mais cette petite friandise walshienne qui bénéficie d'un joli casting féminin ne manque finalement pas de charme. Gable en tout cas qui peut embrasser à tout va paraît s'amuser comme un jeune collégien... Encore vert, notre éternel Rhett.

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Walsh et gros mythe : cliquez
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