Les Héros de Telemark (The Heroes of Telemark) (1965) d'Anthony Mann

Il faut aller jusqu'au bout de l'effort pour achever cette odyssée Mann. Qu'en est-il alors de ces Heroes of Telemark qui a toutes les allures du film qu'on se tapait gamin les dimanches après-midi ou les jours fériés quand on s'ennuyait à mourir ? Ah ben on est vraiment dans le film d'aventures ultra cheap (à l'image de l'affiche, on dirait celle d'un Bébel) avec un Mann qui a dû déserter les commandes pour faire des batailles de boules de neige... Les paysages neigeux c'est d'ailleurs encore ce qu'il y a de mieux dans cette oeuvre ultra paresseuse, un décor qui donne l'occasion au gars Kirk de se rouler, de se vautrer, de faire des roulés-boulés, la fossette jusque-là dans la poudre. Pour le reste avouons que c'est complétement con, que le suspense est aux abonnés absents (Kirk et Harris avec leur bonnet et leur bandeau piqués à Véronique et Davina pénètrent dans cette usine d'eau lourde avec la même facilité que le Bayern dans la défense barcelonaise : on dirait que les gars sont proprement invisibles pour tromper à ce point la vigilance des 30000 militaires qui gardent l'endroit), que Kirk se la pète comme un malade dans le genre super héros (il tombe les étudiantes comme des mouches, séduit son ex-femme en un clin d'oeil (enfin, allez, disons deux, parce qu'elle réfléchit 30 secondes), est capable de voir au premier coup d'oeil qui sont les traîtres (une indication, les bons sont en blanc : saurez-vous trouver où se cache le méchant dans le photogramme ci-dessus ?) et parvient à sauver au final tous les enfants (les femmes et les vieux, on s'en fout, hein, on est d'accord) de la bombe qu'il a lui-même posée : le bazar se targue d'être basé sur des faits réels et on y croit pas plus que la vente des tableaux de Claude Guéant - un peu de respects pour les petits nenfants norvégiens qui perdirent sûrement leur vie sur le coup, nan mais... Faut vraiment être sur une île où il fait 27 degrés toute l'année (quoi ? chacun sa croix...) pour être prêt à se taper pendant deux heures des paysages enneigés... D'autres intérêts (Ulla Jacobson ?... mouais), nan, j'en vois po... Quant à la musique de Malcolm Arnold, pour finir sur une note grasse, elle est tellement pompière qu'un moment j'ai cru que mon portable sonnait - j'vous jure... Un film d'action pour les moins de dix ans qui ne veulent pas se taper la discute avec le papy qu'est sourd et la mamie qui postillonne.

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Comments

[yoyo]

super