Strategic Air Command (1955) d'Anthony Mann
N'y allons pas par quatre chemins, Strategic Air Command, malgré la présence de James Stewart et de sa femme à la voix cassée June Allyson, ne présente aucun intérêt. Sauf si vous êtes un gros fan de B42 mais il y a tout de même peu de chance. Le gars Stewart - justement nommé Holland : décidément, rien ne lui réussit dernièrement... - rempile dans l'armée de l'air pour 21 mois. Il quitte son club de base-ball mais peut toujours compter sur le soutien de sa femme - cool. Son taff : piloter. Le danger : se poser en catastrophe. Il devra d'ailleurs le faire une fois, sur la glace, et il y perdra quasiment une épaule. Mais il est vaillant. Et se prend au jeu, au grand dam de sa femme - car il a à peine le temps de s'occuper d'elle et de leur nouveau-né... mais franchement, entre nous, on s'en fout. James aime tellement voler, qu'il est prêt à signer à vie... Il n'hésite d'ailleurs point à le faire. June pleure. Le seul truc qui pourrait nous aider à avoir un happy end : la trahison de l'épaule. Auquel cas, James pourrait partir la tête haute et sa femme retrouver le sourire... Et je vous le donne en mille... Putain, 2 heures. Des plans sur des avions qui décollent et qui atterrissent à la volée, plus on a la tête dans les nuages, plus on bâille de chienlit... Que fait Mann aux manettes de l'appareil, that is the big question... Certaines odyssées sont pavées de chef d'oeuvres (à part celle de Straub et Huillet qui est tout du long pavée de pavés), voilà malheureusement une belle embûche dans la carrière de Mann. On lui pardonne déjà, on a de toute façon déjà oublié ce truc de propagande aérienne en pleine guerre froide.
All my man Mann is here