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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
9 mars 2013

SERIE : The Walking Dead saison 2 - 2011

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Encore plus effrayant qu'un film de Stéphane Brizé, voilà le retour de Rick Grimes et de sa bande de zombies puants et carnassiers. On avait aimé le gore et la frontalité de la première saison, on aime tout autant les nouvelles aventures de ces survivants en milieu rural. Cette fois, Rick amène sa petite bande hétéroclite (ça va d'un arbaletier virilissime à une fillette apeurée en passant par un Chinois en quête de virilité et un vieux moraliste) dans une petite ferme toute fordienne. L'occasion de faire connaissance avec de nouveaux personnages, mais comme on en perd pas mal de la première bande, tour à tour déchiquetés par des morts-vivants guère enclins à la réflexion humaniste, ça fait une balance.

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Bon, la série accuse certes un certain essouflement à mi-parcours, enchaînant les épisodes un peu ternes. Les créateurs oublient parfois pendant de longues séquences la présence des zombies, et se livrent à des scènes assez plates qui se concentrent sur les petits conflits internes du groupe, c'est moins fun. La palme de la tête à claques dans le genre revient à la femme de Rick, personnage sur-agaçant capable de vous faire une crise d'hystérie ("Mais Rick, tu sais bien que ton enfant portera ton nom même si c'est pas le tien, mais sois un homme, bats-toi pour ta famille et les tiens, Rick, mais je ne t'aime plus parce que je t'aime encore, t'vois...") en plein éventrement de ses camarades de jeu. Même Rick finit par être gavant de bonne conscience ricaine, et gagnerait pas mal à changer de disque ("je veux sauver les miens, mon fils, ma femme", formule qui revient comme un mantra). On préfère largement les personnages plus torves, voire carrément les méchants purs et durs. A trop se préoccuper de ces histoires internes, la série offre un trou béant en son centre, l'action réduite à peau de chagrin (la recherche d'une fillette disparue qui tourne en rond). Dans chaque épisode, les gars tentent bien de nous tricoter une vague attaque de zombies, mais ceux-ci sont un peu trop relégués à l'arrière-plan, et perdent de leur dangerosité. La mise en scène, toujours aussi éclectique, peine à trouver ses marques, ça va du meilleur au pire.

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Parmi les qualités, notons quand même que ce décor de fermette comme dernier hâvre de paix au milieu du chaos est très joliment trouvé, et rappelle les westerns classiques (le western semble d'ailleurs une référence importante, peut-être même plus que le film d'horreur, pour les auteurs). Et puis heureusement, comme dans toute bonne série qui se respecte, les gars lâchent les fauves sur la fin : les deux derniers épisodes sont le sommet de la série pour l'instant, véritable surenchère de carnage zombiesque qui fait perdre pas mal de personnages importants, mélangé à des dilemmes insurmontables, très joliment troussés ensemble dans une mise en scène ample et forte. La toute fin laisse augurer d'une bonne saison 3, débarrassée de ces subtilités de fillette pour se coltiner enfin au vrai gore de chez gore, avec un Rick un peu moins lisse sûrement. A suivre, bien sûr.

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