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Shangols
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20 janvier 2013

La Nuit de la Saint Sylvestre (Silvesternacht - Ein Dialog) (1978) de Douglas Sirk et Hajo Gies

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Ces courts-métrages réalisés par Sirk à la fin de sa vie avec ses étudiants sont décidément de petits bijoux. Cette adaptation de Schnitzler bénéficiant de la présence de la grande Hanna Schygulla est un régal. Une nuit de réveillon du jour de l'an, le repas de famille est terminé, Hanna est à la fenêtre (motif sirkien par excellence me soufflerait  mon éminent collègue), un jeune homme l’entretient… Il lui parle de celle qui l’aime mais qu’il ne peut rejoindre en cette heure, de leur rendez-vous « à distance » qui doit se faire en fixant une étoile de la grande Ourse, elle lui parle d’une amie qui en de pareilles circonstances avaient osé prendre le risque de quitter les siens, son mari, pour rejoindre son amant. Ni vu, ni connu pour une heure suspendue. Le jeune homme est admiratif, se demande si l’amie dont parle Hanna ne serait pas elle-même (Hanna fut filmée dans un miroir juste avant de se lancer dans cette histoire), se demande si elle ne parle pas d’un temps révolu (elle nie), admirerait rencontrer une femme aussi courageuse et les deux personnages de se retrouver à la fenêtre - belle « ronde » dans l’appartement (fenêtre, miroir, cheminée, fenêtre)…

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L’Hanna serait-elle cette « femme invisible » qu’il a fini par faire apparaître en racontant son histoire, l’Hanna ne serait-elle pas plutôt « le mystère faite femme » ou tout simplement une femme « entre deux âges » qui s’amuse du romantisme simpliste de ce jeune homme débutant en amour (finalement guère plus courageux que les femmes qu’il critique et moins amoureux qu’il le laisse entendre puisqu’il succombe à la première tentatrice venue), le final est en tout cas suffisamment « pirouettant » pour qu’on se mette à réfléchir à la chose avec un léger sourire aux lèvres (qui peut d’ailleurs être le même sourire niais que celui du jeune homme à la fin, un jeune homme « qui n’a rien compris », qui s’est simplement « laissé » charmer,  manipuler par l’Hanna)… Subtile, précieux, magique, Sirk déroule (et une photo, malgré la pauvre qualité de ma version, avec des teintes edwardhopperiennes)…    

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C'est quoi ce Sirk ? Ici

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