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6 janvier 2013

Le Nom des Gens (2010) de Michel Leclerc

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Le Nom des Gens est plein de bons sentiments et porté par deux acteurs totalement en free-lance : Jacques Gamblin et Sara Forestier - qui se la donnent en se mettant  à nu dans tous les sens du terme et dans tous les sens. Il s’appelle Arthur Martin, a la réplique du film la plus troublante (« - Et sinon Mme Berthommier ? - Elle est morte… » - oui, bon, on est dans le private joke), est timide comme tout, est fier d’être le dernier des Jospinistes sur terre et a des antécédents juifs. Elle s’appelle Baya, est délurée comme pas deux, considère la plupart des gens comme des fachos, couche avec toute personne de droite ou conservatrice pour la remettre sur le droit chemin et est issue d’une famille d’origine arabe. Ces deux-là n’ont rien au commun mais leur petit cœur va faire boum quand ils vont se rencontrer. Michel Leclerc insuffle à son film une vivacité bien gentillette et se fait une joie de partir en guerre la fleur au fusil contre tous les méchants de l’UMP (c’est vrai qu’être jeune et être militant UMP, ça fout les boules - mais bon, il y a surement pire me direz-vous) et les extrémistes de tout poil ; c’est parfois aussi efficace et engagé qu’une chanson de Patrick Bruel contre la faim dans le monde, mais Leclerc a au moins souvent le bon goût de ne pas trop se prendre au sérieux - tout comme Jospin d’ailleurs qui fait une apparition en forme de pochade pleine d’auto-dérision. Certes Sara Forestier mériterait d’être un peu plus canalisée - elle est fraîche, la bougresse, mais elle en fait souvent des tonnes -, son personnage possède un petit côté améliepoulainisé relativement crispant (soyons bons envers les autres, amen) et le cinéaste abuse à mort des images jaunasses - vintage seventies -  histoire de donner à son couple phare un petit côté « ultra romantique comme au temps d’avant » ; c’est malheureusement clicheteux à mort et laid. Bref on n’est pas face à la comédie la plus finaude de la décennie, on assiste trop souvent à une démonstration politico-humaniste méga basique (« Touche po à mon pote, putain ! »), les personnages des parents sont tellement dessinés à gros traits et pathétiques que tout un chacun pourrait presque y reconnaître les siens (hum…), mais il y a (positivons, ciel, c'est la nouvelle année) une énergie là-dedans (et quelques idées mignonettes comme celle d’Arthur de faire l’amour à la pute Baya en la rhabillant progressivement… dommage que l’idée ne soit pas mieux exploitée) qui ne bousille pas complétement le temps passé, un samedi soir, à mater du french film léger. C’était qui Jospin déjà ?

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