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3 novembre 2012

One missed Call d'Eric Valette - 2008

One Missed Call 2008 4Pour un film d'horreur un peu intelligent, il faut s'en taper 3 douzaines de complètement crétins, c'est la dure loi du genre. Mais avec One missed Call, je pense avoir assisté aux trois douzaines en un seul film. Rarement vu une telle ânerie, pour tout dire : joué en solde, monté au silex, écrit en 2 minutes sur un coin de nappe, le film n'est sauvable à aucun poste, ce qui constitue son seul intérêt (jusqu'où iront-ils dans le n'importe quoi ? étant une question qui vous tient en haleine jusqu'au bout, et de ce côté-là on ne sera pas déçu : ils vont très loin). Valette mélange exorcisme, technologies modernes, maisons hantées, fantômes japonais, survival, enquête policière, etc. dans un foutoir total, tentant d'aborder putassièrement tout ce qui peut faire peur dans les films qu'il a vus dans sa vie. Deux soucis en découlent : son film est une (très) pâle copie de classiques du genre ; et ça ne fait jamais peur. Devant l'indigence de son histoire, le gars meuble en faisant passer des ombres devant l'écran toutes les 3 minutes, en regardant s'agiter ses acteurs (le gars qui fait le flic est effarant de nullité), ou en tricotant des effets spéciaux mal foutus (des gars aux visages tout gris, un bébé en image de synthèse, un fantôme animé façon Kiyoshi Kurosawa). Bon, inutile de trop s'apesantir là-dessus, c'est une bouse. Comme c'est un remake d'un film de l'autrement plus talentueux Takashi Miike, on se dit qu'on s'est trompé de version, on pleure, et on oublie.

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