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1 novembre 2012

La grande Combine (The Fortune Cookie) (1966) de Billy Wilder

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Billy Wilder nous sert une comédie gentiment douce et légèrement amère, ou en d’autres termes, qui provoque quelques rires épars tout en livrant au final sa petite leçon d’humanisme. La situation de départ n’est po bien compliquée : l’ami Jack Lemmon, cameraman, se fait méchamment heurter par un joueur de football américain ; plus de peur que de mal, sauf que le tortin Walter Matthau, son beauf, accessoirement avocat véreux de son état, sent vite venir le filon. Il demande au Jack, vite remis, de feinter la paralysie, histoire de pouvoir ramasser le pactole de la part de CBS et du stade de foot. Le Jack ne mange pas vraiment de ce pain-là mais il se range à la stratégie du Walter quand il se rend compte que son statut de malade pourrait faire revenir au bercail son ex-femme… C’est parti pour un ballet de médecins spécialistes, d’assureurs suspicieux  et de détectives privés à l’affût qui va tourner autour de nos deux hommes pour tenter de débusquer l’arnaque… Mais le Walter veille.

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Wilder n’y va pas vraiment de main morte dans la caractérisation de ses personnages : belle-mère pleureuse hystérique, blonde vénale et doucereuse, sportif bourrin mais avec un ptit cœur qui bat, médecin teuton à l’avis tranché… Une série de personnages monolithiques qui ne va guère évoluer tout du long. Restent Matthau et Lemmon, of course : celui-là, en vieux roublard opportuniste, peut amuser par sa parano et sa grande gueule ; celui-ci, en grimaçant sujet pris au piège de son beauf, peut toucher par « son humanisme malgré lui » (gagner facilement de la thune et, surtout, récupérer sa blonde, c’est bien ; mais on le sent de plus en plus affecté par la déroute du footballeur américain traumatisé psychologiquement depuis « l’accident »). La psychologie des personnages étant relativement basique, on a guère de surprises quant au déroulement du scénario… Bon, vous pouvez me sentir un tantinet déçu… Attention, on est toujours chez Maître Wilder, un type qui filme une chambre d’hôpital ou un studio en Panavision pour les rendre toujours « spectaculaires, un gazier capable d’insuffler un rythme constant sur 4 mètres carré de décors et de jouer avec art avec la profondeur de champ (les passages de Matthau ou de Lemmon au premier plan, souvent face caméra, comme s’ils allaient se mettre à faire des apartés aux spectateurs)... Bref, c’est forcément bien mené mais les ressorts comiques ou scénaristiques ont un peu du mou dans le genou. Un Wilder qui déroule sympathiquement plus qu’il ne surprend.

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