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27 octobre 2012

Train d'Enfer (Hell Drivers) (1957) de Cy Endfield

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Tout passionné de course poursuite en camion (oui, il s'agit bien de 4 roues et non de train comme pourrait le laisser suggérer le titre français - ça vaut un lol ?, mouais, non) devrait se procurer ce Hell Drivers qui fait la part belle aux séquences filmées au ras du bitume. On pourrait d’ailleurs simplifier le pitch à l’extrême en disant qu’il s’agit d’un combat entre deux conducteurs fiers comme Artaban pour un pauvre étui à cigarettes en or : Stanley Baker sort de prison - on le devine rapidement - et cherche un travail ; il se rend dans une entreprise qui s’occupe du transport des graviers avec des conducteurs qui font des rotations de malade toute la journée. On devine que Stanley n’est pas un manche niveau conduite ; seulement, face à lui, il y a cet enculé de Red, contremaître et détenteur du record de rotations (18, po rien). Stanley se met martel en tête de le faire chuter - il a un seul allié, un Italien de base, l’autre en a une douzaine (le reste de l’équipe), dont un jeune Sean Connery à l’époque où il ne faisait pas de pub pour Petrol Hanh. Vous allez me dire, c’est un peu lassant sur 1h45 deux types qui se tirent la bourre avec leur camion Berlioz. Certes, au niveau des neurones, on ne risque pas d’en perdre ; mais ce film - anglais - possède (pour une fois) un bon rythme (l’ivresse de la route) et les quelques intrigues parallèles en marge du récit principal permettent de diversifier un poil cette ligne conductrice un peu répétitive…

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Il sera bien sûr question d’amitié (peut-on fermer les yeux sur Peggy Cummings quand son pote est amoureux d’elle et le premier sur l’affaire ? Po facile d’autant que la coquine est méchamment chafouine à l’heure des slows), de donzelles charmeuses (encore et toujours la Peggy ainsi qu'une chtite serveuse guère farouche : elles font les yeux doux à notre Stanley méfiant mais nib pour Sean sûrement encore un peu tendre dans le domaine…), d’histoires de famille pas si simples tu vois (Stanley n’est pas en odeur de sainteté auprès de sa mère après avoir estropié son petit frère et fait de la prison…) et bien sûr de coups fourrés entre couilles, l’homme anglais tirant sa fierté de son côté casse-cou, dans sa bagnole, lors du baloche du samedi soir arrosé de bière ou encore  dans ses tentatives gastronomiques (aspect non traité dans le film, bienheureusement). On finirait presque par se demander ce qui pousse Stanley à vouloir faire le bravache devant cette bande de gus bas du plafonnier… Il est clair que tout cela sent l’accident mortel d’autant que les camions Berlioz frôlent de plus en plus dangereusement les caméras - si ce n’est pas le conducteur qui tombe, ce sera le directeur de la photo. Le film, comme je le disais, est relativement bien monté et, même si on lasse un poil de cette morne campagne anglaise filmée à toute blinde, Endfield parvient à nous tenir en haleine jusqu’à l’ultime éclatement de pneu fatal - ou autre accident mécanique. Distrayant donc, gentiment efficace, voire parfois presque prenant - cela fait déjà beaucoup pour un ptit film anglais des fifities.

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