Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
18 octobre 2012

Une Corde pour te pendre (Along the great Divide) (1951) de Raoul Walsh

vlcsnap-2012-10-18-11h44m26s102

Dans la bonne vieille tradition du western-road-movie avec "ballade-à-cheval-dans-le-désert-même-si-finalement-tout-voyage-est-intérieur", Along the great Divide propose une bien jolie variation avec un Kirk Douglas permanenté à mort, the wildcat Virginia Mayo comme accompagnement (...) et l'incontournable Walter Brennan et sa voix nasillarde. Il doit s'agir pour Kirk, marshal, de conduire un prisonnier (Brennan) au find fond du monde - Santa Loma - pour qu'il soit jugé ; accusé de vol de bétail et surtout de meurtre, le gars Walter a échappé d'un épi de cheveu à la pendaison. Un puissant propriétaire (Morris Ankrum is Ed Roden) accusait le Walter d'avoir tué son fils et voulait se faire justice. Kirk ne l'entend pas de cette oreille et est prêt à tout pour donner au Walter a fair trial... C'est parti pour une longue traversée avec le chef Kirk accompagné de ses deux adjoints, de Walter et de la fille d'icelui (Mayo) bien décidée à tout tenter pour que son père se fasse la malle... Ed Roden et ses hommes mènent bien sûr la chasse pour exécuter au plus tôt le Walter...

vlcsnap-2012-10-18-11h42m03s227

vlcsnap-2012-10-18-11h43m48s3

Fil conducteur plutôt sobre au niveau de l'action mais voyage intérieur complexe au plus profond du Kirk : voilà un gars ultra droit dans ses bottes pour qui la loi est un véritable idéal ; il a bien sûr un petit passé traumatisant : il doit vivre avec le terrible remord de ne pas avoir accompagné son père, lui-même shérif, alors que celui-ci amenait deux préjugés coupables au tribunal ; son père ayant été tué lors de ce périple, Kirk s'en veut depuis à mort. Il porte depuis sa croix - sa responsabilité - et son étoile d'homme de loi avec une foi inébranlable. Reste à savoir si notre gars n'a po bâti sa vie sur des illusions, des mirages... Réponse attendue après sa traversée du désert...

vlcsnap-2012-10-18-11h41m16s22

Il est question de filiation (Kirk et son père dans le passé ; Mayo et son père pour le présent), d'engagement (Mayo lâche rien, l'abandon de Kirk qui le ronge), d'idéal de justice (aussi incontrôlable que la sable du désert, oh, oh métaphore...) et d'un soupçon de romance contrariée (Douglas + Mayo, la sauce va-t-elle prendre ?). Ce n'est pas le Walsh le plus sauvage mais ce n'est pas le moins intéressant : malgré certains aléas dramatiques (les échanges de tir sont nourris dès que la troupe d'Ed Roden embusque celle de Kirk, les trahisons, l'épuisement qui guette...), il se dégage un certain parfum de sérénité, de poésie dans cette longue chevauchée au milieu de nulle part ; si l'érotique Mayo et le caustique Brennan ajoutent du sel à l'aventure, on a pitié pour ce pauvre Kirk qui, à force de rester planté droit comme un i dans ses convictions, risque bien de se faire absorber par ce sable désertique. Même si on voit venir le "coup de théâtre final" de très très loin, on ressort de la vision de ce film avec la satisfaction d'avoir assisté à un Walsh joliment maîtrisé esthétiquement parlant (qu'il s'agisse bien évidemment du  sens du cadre que de ce noir et blanc magnifiquement contrasté) et c'est déjà beaucoup.

vlcsnap-2012-10-18-11h40m11s143

vlcsnap-2012-10-18-11h40m23s5

Walsh et gros mythe : cliquez
Go to the Mid-West

Commentaires
Derniers commentaires