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22 septembre 2012

Le Bouclier du Crime (Shield for Murder) (1954) de Edmond O'Brien et Howard W. Koch

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On n'est jamais mieux servis que par soi-même, c'est ce qu'a dû se dire le gars Edmond qui s'est associé à un certain Howard W. Koch pour réaliser un premier long-métrage. Edmond se sert donc la soupe et s'offre un bon rôle de flic pourri, un ton au-dessous de Welles dans Touch of Evil, avouons-le. Barney Nolan en a marre de se taper depuis des années des ptits malfrats qui gagnent dix foix plus que lui et décide d'en flinguer un - un bookmaker -, de lui piquer ses 25.000 dol' et de maquiller l'affaire en arrestation un poil foirée - on ne devrait pas trop s'arrêter à une petite bavure... Seul petit problème : il y a un témoin ; coup de bol pour Barney tout de même, le type c'est le mime Marceau, un vieux gars sourd et muet, il ne devrait pas pouvoir le crier sur tous les toits...

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Edmond a-t-il pété un plomb juste par lassitude ou pour les beaux yeux de ...? Pour les beaux yeux de ... ou plus précisément pour les belles jambes d'une certaine Patty (Marla English, bof), une fille de ptite vertu comme disait ma grand-mère, du genre toute contente de se gainer de nylon pour vendre des cigarettes. Edmond a d'autre ambition pour elle, il veut l'épouser, oui Monsieur, et lui offrir une belle maison toute neuve - avec 25.000 dol' tout devient plus facile... Seulement, seulement, bien sûr, il y a forcément des os : le boss du bookmaker a recruté deux agents jumaux kakfkaïens pour filer Edmond (c'est un secret pour personne que le book se déplaçait ce soir-là avec une grosse somme d'argent) et le meilleur pote d'Edmond lui-même (John Agar, le frère jumeau de Michael Keaton) commence à avoir de grosses suspicions sur son mentor...

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Shield-for-Murder_poster

Faut reconnaître que le récit déroule et qu'on a l'impression d'avoir déjà vu douze fois le même genre de scénar, de situation - bon c'est vrai que ce n'est pas tout le monde non plus qui s'est tapé trois cents films noirs en un an. Le flic qui part en vrille, le pote suspicieux qui essaie de le protéger jusqu'à une certaine limite, la pineco toute molle, la fille de bar qui saute sur la moindre occase (Carolyn Jones en blonde péroxydée qui tente de profiter d'un gros coup de blues du gars Edmond...). Bref, c'est un peu plan-plan et on se dit que le Edmond s'est un peu sous-employé lui-même. Heureusement, il y a les dernières vingt-minutes avec une vraie montée de tension et de violence : Edmond supprime le mime Marceau - si vous êtes muet, dans l'espace ou non, personne ne vous entendra crier... -, déboulonne les deux sbires kafkaïens qui lui collent aux basques, fait le coup du lapin à son grand pote qui veut gentiment le conduire au poste... Edmond devient un véritable Hulk, un Hulk bleu si on en croit l'affiche ricaine vintage. La chasse à l'homme est lancée et on aura droit, en sus d'une petite course poursuite en bagnole, à une jolie fusillade dans une piscine avec foultitude de jeunes gars et jeunes filles paniquant - j'adore celui qui se jette sportivement du plongeoir en pleine fusillade - et à un épiloguant pétaradant, proche du gros massacre... Un flic pourri finit toujours par tomber de la branche avec un gros shhhpocck. Une série B relativement moyenne sauvée par un final où le Edmond lâche enfin les chevaux. Interesting, so. 

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