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3 septembre 2012

Le Temps de la Colère (Between Heaven and Hell) (1956) de Richard Fleischer

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C’est à un film un peu hybride que nous convie l’ami Fleischer puisque l’on met un bon moment à ne pas savoir, au niveau de la « thématique », sur quel pied danser ou pour être plus en accord sur le sujet sur quelle mine sauter. Certes, c’est un film de guerre – débarquement ricain dans une île du Pacifique occupée par les Nippons – mais alors même qu’on pense assister à un pur film d’hommes entre eux surgit une gonzesse (tendre et câline Terry Moore)… Il s’agit certes d’un flash-back mais on se demande si cela ne sera pas l’occasion d’ouvrir une nouvelle piste dans le scénar… Oui et non, en fait… Mais reprenons au début : Richard Wagner – jeune comme on l’a peu connu – se retrouve aux fers en pleine guerre pour avoir fracassé la tête d’un supérieur – il gagne forcément dès le départ notre sympathie ; plutôt que d’être livré au tribunal des armées, il obtient, en partie grâce à sa silver cross, une sympathique mutation sur l’un des points les plus chauds de l’île. Il fait alors la connaissance du Colonel Kurtz local, Waco – Broderick Crawford brut de décoffrage – une véritable carne qui n’est point entouré par des têtes de mort mais par deux éphèbes gay (indiscutablement) au Q.I. aussi élevé que la plaine de l’Allier. On se dit que notre gars va en baver des ronds de chapeau mais d’abord place aux flashs-back pour savoir pourquoi le Richard a l’air aussi ténébreux…

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On fait connaissance avec sa charmante jeune femme, laissée là-bas au pays (nostalgie sentimentale ?), puis avec son beau-père (type droit dans ses bottes que Richard retrouvera à l’armée mais qui sera tué par un sniper (nostalgie familiale ?)), on le voit en plein taff (propriétaire du Sud cotonneux, il se conduit comme une grosse raclure avec ses métayers : Wagner perd un octave dans notre estime) et on se demande si le Richard n’est pas, au milieu de ses fidèles compagnons d’armes, ses frères humains quel que soit leur milieu social, pris de remord d’avoir joué au ptit chef péteux… C’est en fait surtout cette piste que Fleischer semble vouloir exploiter par la suite après nous avoir emmenés sur divers chemin de traverse : plus le récit avance, plus le Richard – homme à la fois courageux (son fait d’arme qui lui a permis de recevoir sa silver cross) et fébrile (dès que le danger est passé, notre homme tremble comme une feuille d’érable dans le grand Nord) – prend conscience de la valeur de chacun de ses frères d’arme, expérimente l’amitié couillue masculine « à la vie à la mort »… Bon, bien… Et sinon ? Bah Fleischer n’est pas un manchot complet dans les scènes d’action et on a droit à notre lot de scènes de débarquement explosives, de grenades vengeresses, de sabres nippons piégés et de mitrailleuses mitraillantes. Rien de forcément bien nouveau dans le film de genre, au final, si ce ne sont  ces multiples petites pistes (flash-back psychologisant, Apocalypse Now version Demy (mouais… ou plutôt Bruce LaBruce), scène hot en bord de piscine, tragédie familiale, pub pour la bière tiède…) qui viennent le « polluer » ou l’« enrichir » - c’est selon... A voir, dit-il sans prendre de risques...

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