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20 août 2012

LIVRE : Le petit Voisin de Jérôme Tonnerre – 1999

273150Ouvrage, malgré ses allures autobiographiques, tout dévoué à celui que ce petit voisin devenu scénariste considère comme son véritable père d’adoption : François Truffaut ; alors encore ado,  vers le milieu des années 70, le gars Jérôme décide de pousser la porte de l’antre du maître des Films du Carrosse et naîtra de cette rencontre une affinité particulière entre le maître et l’élève. Lettres échangées, brèves rencontres, c’est ce que Tonnerre tente d’évoquer sans éclat au cours de ces quelques pages de souvenir en forme d’hommage affectueux et respectueux au grand cinéaste. C’est un plaisir gourmand pour tous ceux qui se sont dit un jour : « ah si j’avais pu un jour croisé la Truffe, voire le connaître intimement » - je n’aurais eu la chance pour ma part que de croiser au bout du monde Suzanne Schiffman ce qui est déjà po mal… Tonnerre l’a fait et c’est cette histoire qu’il tente d’humblement retracer. On apprend certes rien de détonnant à propos de l’homme Truffaut : dévoué au travail, cloisonnant ses connaissances, sachant toujours quand il le faut garder ses distances avec ses «admirateurs», homme secret aimant se livrer dans ses films… Tonnerre dans un style quasi télégraphique un peu systématique – qui n’a pas la grâce de celui d’un H-P. Roché mais ne soyons point trop dur – aime à souligner d’infinies petites coïncidences entre sa propre vie et le parcours du cinéaste, à tel point que cela tourne parfois à l’obsession – pas étonnant qu’il lui ait fallu attendre quinze ans pour prendre un poil de distance avec cette rencontre qui fut si cruciale pour lui… Cet ouvrage-hommage ne dévoile en rien les secrets du maître (même l’histoire sur le véritable père de Truffaut, apparemment d’origine juive, n’est en rien une bombe) mais se lit avec un certain plaisir tant l’auteur tente de restituer aussi précisément que possible ses menus discussions ou ses échanges épistolaires avec cet homme qui l’a quelque peu pris « sous son aile » - même si l’expression est sans doute un peu forte, le cinéaste semblant plus prodigue de sympathiques conseils envers ce jeunot passionné de cinoche que de « tendresse paternelle ». Toujours bon quoiqu’il en soit de se replonger dans un livre citant abondamment l’œuvre de ce cinéaste tant aimé et de voir que ses films tout comme sa personnalité n’ont pas fini de trouver des caisses de résonnance.

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