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7 août 2012

LIVRE : Le Coursier de Valenciennes de Clélia Anfray - 2012

9782070138371Je ne voudrais pas être dur avec une auteur qui publie ici son premier roman, d'autant qu'elle réhabilite à un moment la ville de Clermont-Ferrand, ce qui est noble... mais, nom de Zeus, je suis halluciné de trouver chez Gallimard un livre aussi bâclé. Que dire ? Trame ridicule, écriture au niveau zéro, personnages fantomatiques, sans parler des fautes de grammaire que personne n'a jugé bon de corriger ("Consultant sa montre, l'heure avait tourné") ou des accès de littératûûûre ringarde ("Chênaies sessiliflores, hêtres hygrophiles, vallons et prairies forestières, tout un monde révolu s'ouvrait à eux"... j'avais aussi : marguerites proctophages, mais je pouvais pas le placer sur "Mot compte triple"), on est dans le grand n'importe quoi. Alors même que Anfray voudrait naviguer sur une vague littéraire qui irait de Balzac (pour la narration et le côté classique de sa construction) à Simenon (pour la description de la province et le goût pour la noirceur cachée derrière la façade bourgeoise), elle ne parvient qu'à être péniblement laborieuse pour décrire cette petite histoire même pas émouvante de vengeance : un gars qui fut déporté rencontre la famille d'un de ses camarades de camp mort là-bas, et décide de retrouver l'homme qui l'a balancé jadis aux nazis. Ca pourrait être ample et poignant, mais Anfray choisit plutôt, elle a le droit, de traiter ça par le tout petit bout de la lorgnette, province tristoune et sentiments feutrés, légèreté de la trame et simplicité du style (simplisme, plutôt, mais bon...). Du coup, les personnages, palôts et sans envergure, cessent de nous intéresser à la deuxième ligne environ. On se dit que l'auteur aurait pu aussi se documenter un chouille plus avant de nous asséner cette vision de la deuxième guerre aussi puérile que banale (les camps sont à peine évoqués, presque déréalisés, la dame se concentrant sur sa seule tramette d'après-guerre, bien peu convaincante). Bref, un gros ratage, qui frise carrément le foutage de face en bonne et dûe forme, un de ces mille livres qui seront oubliés 15 jours après leur sortie. Sans vouloir être dur. Ou sessiliflore.

Commentaires
A
Tout à fait de votre avis - j'ai acheté ce livre 3 euros chez un bouquiniste, et il ne<br /> <br /> vaut franchement pas plus - voire moins. Je suis bien étonnée qu'elle ait été publiée par Gallimard, et effarée qu'à la relecture on ait laissé passé fautes de français, lourdeur du style, et j'en passe.
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