Southside 1-1000 (1950) de Boris Ingster

Après les fonds de tiroir, les fonds marins du noir... Allons, c’est peut-être un peu dur pour cette œuvre visionnée il est vrai sur une copie plutôt dégueulasse. Mais bon, cette histoire de T. Man infiltrant un réseau de faux-monnayeurs n’a tout de même rien de bien passionnant. Une voix off se sent, qui plus est, constamment obligée d’intervenir pour nous dire à quel point cette police financière est diablement bien organisée pour traquer les méchants contrevenants, mais elle est surtout bien souvent terriblement superflue, servant plus à combler les vides – une action affreusement raplapla – qu’à donner des infos subtiles. On comprend bien qu'il s'agit d'un travail particulièrement laborieux que celui qui consiste à remonter cette filière, mais le film n’était pas forcé d’être, lui-même, aussi laborieux…

Po grand-chose à se mettre sous la dent au niveau originalité et rebondissements, même si cela commençait plutôt bien avec cette idée d’un artisan graveur grabataire en prison – va arrêter un gars qui est déjà derrière les barreaux, toi… Ensuite, c’est quand même du poussif, une chtite défenestration pour la route (po de bol le film saute (lol) à ce moment-là), une romance quasi platonique entre le T-Man et la boss du gang (mais là encore on a droit à un fondu "sauvage" juste avant le fameux baiser – un film interdit aux moins de deux ans) et un final bien banal avec nos faux-monnayeurs pris dans leur propre souricière… Même si Ingster ne fait po de concession, sur le fil, quant à l’aspect tragique et cruel du genre (comme pour boucler la boucle après un prologue pétaradant…  sur la guerre de Corée : po vraiment de rapport avec la choucroute, les images violentes de combats ne servant qu’à introduire l’importance du… "dollar" – mouais, y’avait moins tordu), on ne va guère chercher à défendre cette enquête longuette qui a la bonne idée toutefois de durer moins de 80 minutes… Vraiment pour fan hardcore en quête de raretés – ou d’odyssée…