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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
20 juillet 2012

Roadblock (1951) de Harold Daniels

“Can happiness buy money ?”

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Y’a po à dire, même lorsqu’il s’agit d’une série B réalisée par un type inconnu au bataillon (en tout cas au mien), on est rarement déçu par une production de l’immortel RKO. Roadblock n’est peut-être pas d’une originalité folle, ne possède pas non plus vraiment de style propre, mais bénéficie, en tête d’affiche, d’un duo qui fonctionne parfaitement : Charles McGraw (de faux airs à la Kirk Douglas avec une voix rocailleuse à souhait) et Joan Dixon (the class, que dire de plus : quand elle retire son manteau et se retrouve en petite tenue, j’ai failli défaillir – ou alors c’est que j’ai déjà chopé le palud) sont ma foi bien trognons… Seulement voilà, pas de bol pour eux, ils sont dans un film noir. La trame est on ne peut plus classique : McGraw est un détective qui bosse pour les assurances : futé, roublard et droit comme un réverbère vintage ; Joan est belle comme le jour, sans le sou et forcément vénale comme un centre d’impôt sous un gouvernement de gauche. Entre eux, c’est le coup de foudre, seulement voilà, le McGraw ne peut pas vraiment s’aligner au rayon pognon… Toutes des opportunistes ? Allons, n’allons pas si vite en besogne et soyons moins machistes qu’un banc de droite à l’Assemblée Nationale. Ok, elle rêve d’avoir du blé, mais l’amour est plus fort que tout et la voilà, en deux temps trois mouvements, pendue à son cou. Il a la femme, que demander de plus ? Ben voilà, le con, il doute que cette période « d’eau fraîche » dure ad vitam (rah…) et traite avec un escroc (il a des infos secrètes sur des transferts d’argent) pour dealer une partie du butin… Qui fait le malin, mouais ma bonne dame, c’est clair…

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McGraw et Dixon auront droit le temps de leur lune de miel à leur nirvana : ils n’ont d’yeux que pour eux-mêmes, sont tout en attention réciproque, s'échangent quasiment leurs vêtements, ont l’un pour l’autre le même regard enamouré qu’une truite pour un hameçon dans des eaux claires… Mais le bonheur dure peu comme disait H-P.R. ; McGraw s’est assis sur ses valeurs puis s’enfonce dans le meurtre pour se couvrir et croit pouvoir malicieusement tromper son monde… C’est plutôt bien joué dans l’ensemble seulement son partenaire de taff le connaît comme sa poche… On peut po tromper son vieux pote… Daniels nous gratifie pour le plaisir d’une mignonne petite course poursuite finale dans la fameuse coursive de la rivière losangelesienne mais cela fait de toute façon longtemps que les dés sont jetés… L’éternelle femme tentatrice finalement plus sage qu’une image et l’éternel homme fier comme Artaban incapable de profiter pleinement du présent... La réalisation, à défaut d’être chiadée d’un quelconque point de vue, est définitivement propre, faisant de ce Roadblock un petit noir qui se boit sympathiquement et avec un vrai plaisir au comptoir (la seule présence de Joan Dixon mérite de toute façon le détour (oh, oh)).

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Commentaires
F
Très jolie cette Joan Dixon, en effet :)
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