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18 juillet 2012

Victoire sur la Nuit (Dark Victory) (1939) d’Edmund Goulding

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Etre fan de Boggie permet de découvrir parfois quelques véritables petits trésors ; ce n’est malheureusement pas le cas cette fois-ci avec ce mélo qui permet à la star Bette Davis d’en faire des tartines et des tartines. L’enfant unique Davis est une vraie pile électrique intenable ; elle te mène les hommes par le bout du nez (ce pauvre Ronald Reagan dont il sera toujours difficile de savoir s’il fut plus mauvais acteur ou président…), fait la maline aussi bien avec son entraîneur hippique (le Boggie dans un second rôle très effacé ; po plus mal, car lorsqu’il joue les « mâles virils » les bras ballants, il frôle le ridicule – mais on reste  fan, hein) qu’avec ses chevaux – gamine friquée, vi – et seule son amie Geraldine Fitzgerald semble trouver vraiment grâce à ses yeux – à tel point qu’on se demanderait presque si elles ne seraient pas un peu hum hum… mais nan en fait… Et pis c’est le drame, alors même qu’on en est encore aux prémices du film : la Bette a des maux de tête po possible, voit trouble, loupe bêtement un obstacle sur son fidèle destrier, se requinque, chute lourdement dans les escaliers ; faut se faire une raison, il est temps d’aller voir un spécialiste. Le morne George Brent rentre alors en piste et va mettre des plombes avant de confirmer le diagnostic qu’on voyait venir de loin : « Bette Davis surjoue sa mère »… Mais non, « elle a une tumeur ! », oh mon Dieu… L’opération se passera bien bonnes gens mais voilà, elle a un mal incurable ultra incurable… Gosh.

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On rentre dans un long tunnel cinématographique, sauf à considérer qu’on y était dès le départ : George et Geraldine jouent les cachottiers et sont aux petits soins pour elle (ils tirent une gueule de six pieds de long dès qu’elle cligne des yeux mais sinon c’est sourires ultra bright achement crédibles dès qu’ils font face aux grands yeux de la Bette) ; George va même jusqu’à se fiancer avec son ex patiente… seulement repatatras : Bette en fouillant dans les papiers du bon docteur découvre son mal ! On arrive dans la période montagne russe du movie où la pauvre perd pied : elle fait la bombe, déprime tel un pauv’Calimero (comme elle porte une kippa sur la tête depuis son opération, le rapprochement s’impose), va jusqu’à redraguer Reagan (en « mec saoul » il est au sommet de son art) et à tomber dans les bras du macho Bogart (décidément po à l’aise dans ses chaussettes qui dépassent sur son futal). Mais la Bette va bienheureusement  se ressaisir et revenir à son patient (oh oh) docteur. On se doute bien, vu l’oxymore finaude du titre original, que ça ne peut finir qu’en eau de boudin, on prie seulement pour que la Bette mourante n’en rajoute pas. En vain. Max Steiner nous sert pour la forme une musique violonesque en diable, bref pas vraiment un film, with le fugace Boggie, qui mérite de rester dans les annales.

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