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17 juillet 2012

Ville sans Loi (A lawless Street) (1955) de Joseph H. Lewis

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L’increvable Randolph Scott est en tête d’un casting dont la moyenne d’âge doit facilement flirter autour des 70 ans et on se dit dès le départ que ce petit western risque de sentir un poil la poussière ; c’est pourtant ce qui fait, tout bien pesé, tout son charme, le shérif Scott faisant la loi dans une véritable ville de morts-vivants : outre les vieilles peaux de notables qui veulent le descendre pour pouvoir reprendre le contrôle total du bled en engageant des tueurs sortis des catacombes (rien que la tronche du premier, oh ma grand-mère !), les autres bonnes gens de cette ville de retraités restent dans leur petit coin sans vraiment prêter main forte à l’indestructible Scott. Mais notre shérif, qui n’est pas tombé de la dernière pluie, a le cuir solide et sait se montrer encore suffisamment finaud pour descendre n’importe quel tueur à gage. Tout le monde connaît la réputation de son gun (…hum), encore « alive » and smoking  (la scène où il descend le premier tueur le prouve…) et ce n’est point sa femme (qui a décidé de le quitter une dizaine d’années auparavant et qui retombe sur lui alors qu’elle arrive en ville pour pousser la chansonnette – rien que les fringues de ces « diablesses » de girls sont à se tordre) qui  oserait nous contredire… Seulement voilà, elle aimerait bien qu’il use son gun pour autre chose (clic clic…).

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Scott est un roi (de Mathusalem) de la gâchette, sait encore, si besoin est, montrer qu’il a de beaux restes physiques (le véritable combat de catch un poil pathétique dans le bar), seulement il n’est pas totalement à l’abri de tomber sur un dégaineur de première classe… Pan, dans la tronche : il tombe comme un fruit trop mûr, passe pour mort (sûrement le western préféré de Romero), la ville tombe dans le chaos,… seulement Lazare Scott est loin d’avoir dit son dernier mot – belle séquence du duel final lorsque le tueur à gage pourtant au taquet se retrouve à attendre… un Scott invisible (amen). Plus personne ne semble vraiment se faire d’illusion dans cette ville du far-west tombée dans les limbes – le vieux mari cocu qui ne se formalise point depuis des plombes de savoir que sa femme a un (vieil, forcément) amant -, l’on n’est néanmoins jamais à l’abri d’un classique et bon vieux happy end  des familles... Des héros poussiéreux pour ne pas dire poussifs, des poignées de gaziers qui, bien sûr, finiront par la mordre, cette poussière, mais un petit western aux allures de série B dont on finirait presque par aimer les rides apparentes et l’aspect tendrement désuet. Randolph Scott est décidément immortel…

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