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Shangols
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29 mai 2012

Cry Vengeance (1954) de Mark Stevens

"- Where you go ?
- Back where I belong... Maybe I don't belong anywhere..."

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Premier film culotté de l'acteur Mark Stevens puisqu'il a l'idée chafouine et incongrue de transporter l'action de son film noir en Alaska (Ketchikan, la capitale mondiale du saumon, c'est pas rien...) alors même que les jours... sont interminables... Triple pour ne pas dire quadruple chasse à l'homme : Vic Barron (Stevens himself) sort de prison après 3 ans et il n'est pas content - j'oserais même dire qu'il crie vengeance. Flic il fut, enquêtant sur un gang connecté à des personnes haut placés. Seulement voilà, non seulement il a perdu femme et enfant à la suite de l'explosion de sa bagnole (le laissant, lui, défiguré en partie - ce qui l'oblige à montrer constamment son meilleur profil à la caméra) mais il a également par la suite été victime d'un coup monté - de l'argent sale trouvé sur lui : d'où prison. Il est farouchement décidé à faire payer le type (Douglas Kennedy is Tino Morelli) à l'origine de ce double assassinat, gazier qui se cache en Alaska avec sa chtite fille... Seulement voilà, il se fourre méchamment le doigt dans l’œil puisque le véritable responsable de cette entourloupette tragique n'est autre que ce fumier de Roxey (Skip Homeyer, le portrait craché de Karl Lang avec les cheveux blancs) qui part à son tour en Alaska pour éliminer les deux hommes... La police est bien sûr de la partie puisqu'elle soupçonne fortement le gars Vic d'être en mission punitive.

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Je ne vous cacherai point qu'il y aura au cours de ces journées interminables et infernales notre lot de meurtres brutaux - des balles vont voler mais également des poings, le gars Stevens n'étant jamais le dernier pour une petite baston (des séquences plutôt paisibles lors desquelles explose une soudaine violence mâle, mes amis). Mais pas que. Il y aura aussi du sentiment (la bienveillante ketchikanienne Martha Hyer (je soupçonne le caméra-man de faire une fixette ses seins, entre nous soit dit) montrant rapidement un penchant pour ce Vic taciturne), de vlcsnap-2002-05-29-23h25m21s136l'émotion "bon enfant" (la chtite gamine de Morelli faisant des poutous à ce Vic tout troublé) et... et de la femme battue (le Roxey ayant une fâcheuse tendance à maltraiter sa "compagne", la gentille grue Joan Vohs). Stevens n'est pas un manchot au niveau de la caméra - plans très coulés lors des courses poursuites, joli cadre laissant une place de choix à ces cieux blafards (l'arrivée de Vic et Martha sur cette îlot décoré de totems locaux prenant des allures de film bergmanien - si, si) et même si on reste dans la bonne vieille série B, il nous faut reconnaître que celle-ci a du cachet. Bien aimé également dans ce petit jeu du chat et de la souris en terrain glacial, ces brusques montées d'adrénaline : il ne va pas le flinguer comme ça, ah ben si, tiens, le coup est parti, dis donc... Les bastons, comme je le disais plus haut sont également soudaines et lapidaires et c'est un euphémisme de dire que l'on se rend coup pour coup... La raison triomphera-t-elle de la vengeance ? Encore faudrait-il arriver en vie à la fin de l'histoire pour se poser la question. Joli premier essai du gars Mark qui donne envie de découvrir sa seconde tentative dans le genre (Time Table).   

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Commentaires
S
Oui, je confirme, Timetable - chroniqué par la suite - vaut tout autant de le détour.
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C
Rien à ajouter, tout et dit et bien dit . " Timetable " (1956) est tout aussi bon, mais plus complexe . Deux noirs à redécouvrir.
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