Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
16 mai 2012

The Night Runner (1957) d'Abner Biberman

vlcsnap-2002-05-16-13h13m04s153vlcsnap-2002-05-16-13h13m19s41

"Are mental patients turned loose too soon ?" nous annonce l'affiche comme s'il s'agissait de faire campagne pour Sarko (qui ?). Cela n'annonce forcément rien de bon quand le gars Roy Turner - après moult hésitations d'un docteur qui donne finalement son accord sous la pression d'un directeur d'établissement surchargé - est libéré de cet hôpital pour malades mentaux. Il a agressé deux ans plus tôt un type dans la rue et maintenant, il semble indéniablement aller beaucoup mieux - même s'il met trente secondes à répondre à chaque question (woh, ça tourne là !) et regarde tous les gens de travers comme si des contrebasses lui adressaient la parole (enfin, j'imagine). Mais les fous ont, bien entendu, le droit de refaire leur vie... Roy semble quand même encore po mal marqué, semblant incapable d'aller jusqu'au bout d'une conversation quand on lui demande ce qu'il a fait depuis deux ans ; c'est pas forcément grave en soi, sauf quand on cherche du boulot... Il finit, au hasard d'un ptit voyage en Greyhound par établir son camp dans un bled au bord de la mer ; les gens ont l'air cool et la fille du gérant des bungalows où il loge (Coleen Miller is Susan) lui fait de grands sourires. Roy Turner est-il sur la bonne voie ? - et ce même si les mouettes ne cessent de lui jeter un sale coup d'oeil (Dès que Biberman fait un plan sur une mouette, il fait péter une sale musique inquiétante comme s'il savait qu'Hitch allait réaliser Les Oiseaux six ans plus tard... Pauvres mouettes) ?

vlcsnap-2002-05-16-13h14m47s160vlcsnap-2002-05-16-13h14m59s33

Tout va pour le mieux avec la chtite Susan - Bah, Roy a bien deux trois absences mais qui passent comme des nuages - et il parvient même à trouver un taff dans sa spécialité dans une boîte locale. Bien, bien, bien, bon il est où alors le hic, c'est un film noir, putain, pas un film animalier ! Ouais, le hic, c'est le pater de la Susan, déjà super méfiant envers ce voyageur qui sort de nulle part : il découvre le pot-aux-roses (You are a lunatic, my friend, get out !) et va se prendre sur la tronche un méchant coup avec un trophée qui traînait dans le salon (ne jamais laisser un trainer un trophée dans son salon : c'est laid et pousse-au-crime). Pas de bol, tout de même ! Alors que Roy allait enfin avoir une vie normale, l'autre le traite de fou... Pas de justice... Mais maintenant qu'il l'a tué, le vieux, il va vraiment passer pour un fou... C'est vicieux, la folie. Comme elle n'est pas si folle que cela, la guêpe Roy, elle va maquiller son meurtre en cambriolage qui a mal tourné. Bien joué... Enfin bien joué, il laisse quand même derrière lui trois gros indices (l'un est gros comme une maison et nous ferait presque deviner l'issue finale... mais c'est une feinte, oh, oh) et la Susan va se montrer de plus en plus méfiante... Bon, on est au niveau de la série B (voire moins) mais cette petite rareté n'est en rien déplaisante ; elle donne surtout lieu à une réplique plutôt pêchue de la part de notre gars Roy fou amoureux (ou amoureux fou, plutôt) : "I had to kill him [your father] because I love you. I have to kill you now for the same reason" - euh... because you love my father...? Euh non, c'est po ça, tu dois me tuer parce que tu m'aimes parce que sinon je ne vais pas rester avec toi, mais si tu me tues... Ouais Roy n'a pas les idées complètement claires même s'il va faire preuve sur la fin d'un civisme tout à fait bienvenu. Léger, léger tout ça. Un ptit noir qui sent la fin de cycle.

vlcsnap-2002-05-16-13h15m44s218

Noir c'est noir, c'est

Commentaires
Derniers commentaires