Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
23 avril 2012

The Revenge : The Scar that never disappears (Fukushu the Revenge Kienai Kizuato) de Kiyoshi Kurosawa - 1997

vlcsnap-2012-04-22-12h20m09s123Deuxième volet d'un diptyque dont le premier opus est introuvable à ma connaissance, mais ce n'est pas très grave : le scénario de ce polar de vengeance est tellement classique qu'on comprend sans problème les motivations des personnages, le déroulement de l'histoire et chaque épisode (y compris à l'avance, d'ailleurs) sans avoir vu le début. C'est l'habituel flic qui devient gangster à la suite de l'assassinat de sa femme, et qui fait tout pour retrouver les coupables, pas besoin de développer. On l'aura compris : ce polar terne ne rajoutera rien à la gloire de KK, qui fait ce qu'il sait faire en jonglant avec une trame usée jusqu'à la corde. Des acteurs à la musique, tout sent le labeur là-dedans, on se tape complètement de qui est le coupable, qui tue qui et qui aime qui dans cette poussive intrigue. C'est d'ailleurs presque appréciable de se désintéresser ainsi des événements du scénario : ça permet de se concentrer sur le seul intérêt du film, la mise en scène, et de se laisser aller à la quasi-abstraction des scènes de violence, les plus réussies.

vlcsnap-2012-04-22-13h06m07s53Car, sans aller jusqu'au génie, ces scènes où la violence éclate sont vraiment intéressantes, dans leur rythme et leur façon de les filmer. La plupart du temps en plan-séquence, ce qui en augmente la "pénibilité" (on se rappelle de Torn Curtain de Hitch, et de ce meurtre qui n'en finit pas ; eh bien c'est un peu la même chose dans l'assassinat de ce chef de yakuzas qui n'en finit pas de mourir), et prise en plan éloigné, ce qui les rend d'autant plus réalistes, les assassinats ne nous épargnent rien : le gars à qui on casse la tête à coups de brique, celui qu'on étrangle alors que sa femme essaye de le sauver, ces séquences tranchent avec le petit côté plan-plan du reste. Il y a aussi des tentatives presque tarantinesques dans ces longues balades en voiture, filmées là aussi dans la continuité et avec distance, où on discute de tout et de rien avant d'aller remplir son contrat de tueur, expérimentations assez payantes malgré la nullité des acteurs. Et puis toujours ces subtils mouvements de caméra pour les scènes d'intérieur, qui recadrent avec finesse pour dévoiler des personnages cachés dans le hors-champs, et cette façon très personnelle de filmer ces lieux ternes de hangars ou de bureaux anonymes. La dernière fusillade marque aussi des points, tout est dans l'utilisation efficace du hors-champ là encore ; pas nouveau, mais ça fonctionne toujours de faire sortir du champ un personnage armé d'un flingue, et de poursuivre la séquence uniquement grâce aux sons des coups de feu. Bon, donc, c'est parfois intéressant au niveau du dispositif, mais l'ensemble est quand même très moyen. Comme quoi, tout ce qui est rare n'est pas beau.

Commentaires
M
They used to, John. Thing is, it just got swept away by the big Kenneth cyclone.
Répondre
J
Do you have a torrent for the film:<br /> <br /> <br /> <br /> The Revenge: The Scare That Never Disappears -- by Kiyoshi Kurosawa?
Répondre
Derniers commentaires