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22 avril 2012

711 Ocean Drive (1950) de Joseph M. Newman

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Edmond O'Brien campe un petit employé des Telecom qui va avoir l'opportunité de gravir un à un les échelons de la Mafia. Débauché pour mettre en place le réseau téléphonique reliant les bookmakers, il va, financièrement, sentir le vent tourné en sa faveur et profiter de chaque occase pour faire son trou. Il met la pression tout d'abord sur son boss pour avoir une plus belle part du gâteau, puis, lorsque le boss est assassiné par un bookmaker pris à la gorge, il s'installera dans son fauteuil et va, enfin, passé un deal plus ou moins avantageux avec les gros pontes du système. Ce qui motive notre gazier : la thune of course, mais également les beaux yeux de la chtite Joanne Dru. Celle-ci, mariée à un ponte mafieux, Larry Mason, lui fait les yeux doux pour qu'il marche dans la combine. L'Edmond n'est point dupe et voudra et la thune et le sourire de la crémière ; quand le Larry commencera à se faire un peu trop pressant, il aura "la bonne idée" de demander à un tueur de le supprimer... Il avait mis le doigt dans un engrenage, puis le coude, avec la menace des chefs mafieux qui flairent le sale coup et celle de la police qui commence à lui tourner autour, le voilà coincer jusqu'à l'omoplate. Il tentera un dernier ptit coup de derrière les fagots histoire de gagner le pactole et se promet de disparaître au bras de la Joanne... Seulement voilà, à trop vouloir tirer les fils, tel un malin petit marionnettiste expert en réseau téléphonique, il risque de tomber de haut...

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Edmond O'Brien tient parfaitement la barre dans le rôle de ce petit quidam qui se fait tailler des costards de plus en plus chérot. Il n'est également pas le dernier des charmeurs, emballant en route une classieuse blonde (Dorothy Patrick) avant de jeter son dévolu sur la racée Joanne. Il excelle enfin à mettre sa science au profit de ses combines (de l'équipement fourni aux bookmakers au petit tour qu'il joue à la police pour se construire un alibi seven_one_one_ocean_drive_ver2en passant par l'ingénieux petit plan qu'il met en place pour blouser un centre de pari). Une ascension vertigineuse qui va nous conduire jusqu'à l'immense barrage de Hoover-Dam entre l'Arizona et le Nevada, alors que notre gars tente de fausser compagnie à la police ; la séquence où il se retrouve au pied d'un immense escalier (comptez 3000 marches de visu) qu'il doit gravir pour leur échapper est une belle petite métaphore de son parcours ; seulement, une fois arrivé au sommet, ce sera une autre pair de manche...Newman fait le taff pour nous décrire par le menu l'organisation de cette araignée mafieuse (un petit discours liminaire et une ligne sur l'affiche nous fait entendre que le film a pu se tourner grâce à la protection de la Police, histoire de bien insister sur le côté réaliste du bazar) et nous balade joliment des centres névralgiques de l'organisation aux champs de course en passant par des usines désaffectés (le rendez-vous gigantesque avec les bookmakers dans une usine... de gaz, alors même qu'il leur propose un deal les prenant, financièrement, à la gorge) ou des baraques avec piscine où notre Edmond tente de se la couler douce... Le parcours d'un malicieux opportuniste mais qui, comme Icare (ah ?), avant de se faire sa place au soleil, risque de voir fondre ses ambitions... Ouais, po mal du tout, dans le genre.

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