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5 février 2012

Destination Murder (1950) d'Edward L. Cahn

"A killer has only one destination : murder."

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Il faudrait que Laura Mansfield (Joyce Mackenzie), qui enquête de son propre chef sur le meurtre de son père, se mette bien cette phrase dans la tête : la police a l'air de rien branler, certes, mais elle mène quand même sa petite enquête en catimini ; la Laura, qui ne leur fait guère confiance et qui s'amuse à jouer les "cigarette girls" auprès du principal suspect, pourrait s'avérer finalement plus gênante qu'autre chose... Disons le franchement, Edward L. Cahn n'est pas un génie de la mise en scène (cela se saurait sûrement, il a pourtant un nom à festival...) et livre une œuvre filmée "à plat" comme on dit, dans des décors qui donne l'impression d'être de Roger Harth.

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Ceci dit l'intrigue de ce tout pitit film noir demeure assez rigolote, je m'explique : Laura soupçonne un ptit coursier, Jackie Wales (Stanley Clements : Dany Boone en drôle, ce qui est assez facile quand on a le physique) d'être le meurtrier de son père ; ce qui l'intéresse c'est de découvrir qui lui a commandité le meurtre : le coursier, qui veut Destination-Murder_Poster2faire chanter ses anciens "patrons" se rend dans une boite où officient deux types louches Stretch Norton (Hurd Hatfield, que des pointures au niveau du casting, oui (...?)) et un certain Armitage (Albert Dekker)... Qui est vraiment le boss, hum, hum, surprise, surprise... Le fait est qu'elle se rapproche du gars Stretch pour avoir plus de preuve sur l'implication d'Armitage (qui a lui-même une poule, la blondasse Alice (Myrna Dell - le casting féminin est un poil plus relevé), je vous en parle dans deux secondes). Qu'est-ce qui est drôle là dedans ? Ben déjà, les deux gonzesses vont dans les bras de tout le casting masculin (Laura - qui n'a pas froid aux yeux (ni aux jambes) sous ses airs de jeune fille rangée - va du sous-fifre Jackie à Armitage, alors qu'Alice fait le voyage sexuel inverse). La deuxième chose qui m'a fait marrer (po plus de deux minutes, c'est vrai...), c'est la volonté de Jackie de faire chanter Armitage (échec, il se prend une correction au ceinturon (!) sur la Sonate au Clair de Lune... Classe quand même - vous n'écouterez plus jamais Beethoven de la même façon, par la suite... Ou vous vous méfierez...), puis Alice s'allie avec lui pour faire chanter Armitage (ça marche), puis Alice cherche à s'allier à Stretch pour faire chanter Armitage (euh, échec fatal, dirais-je), bref c'est quand même un peu le bordel au niveau du scénar et ces constants retournements de situation (qui couche avec qui, qui fait chanter qui ? - c'est un véritable Secret Story d'avant-garde, lol) apportent un peu de piquant au bazar. Bon, voilà, c'est bien histoire de sauver ce qu'il y aurait sauver dans cette petite variation du genre qui lorgne sur la lettre C...

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