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1 janvier 2012

Happy People : a Year in the Taiga (2010) de Werner Herzog et Dmitry Vasyukov

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Rien de mieux pour commencer l'année qu'un chtit doc d'Herzog. Bon autant le dire d'entrée de jeu, c'est une petite cuvée, un doc dans lequel Herzog ne semble d'ailleurs pas s'être investi "corps et âme" ; il est certes présent sur ce projet au niveau de l'écriture et de la voix off  mais sa participation semble s'être limité à cela. Nous voilà donc à Bahkta, petit village de Sibérie des plus enclavés - le seul moyen d'accès est l'hélico ou le bateau... quand le fleuve n'est pas gelé... On suit sur un an la vie des trappeurs du coin qui n'ont pas vraiment une vie de jet-setters ; grosso modo au printemps et en été tu coupes du bois (le paradis de Charles Ingels...) pour préparer la saison de chasse ; en automne / hiver, tu te pèles ta mère pour aller ramasser des pauv' chtites bêtes à fourrure mortes que tu as pris au piège avec des systèmes "ultra ingénieux qui remontent à Mathusalem" - rah c'est beau la tradition... Les ennemis principaux du trappeur sont : les moustiques qui pullulent à la saison "chaude", la solitude et le tronc d'arbre qui s'abat insidieusement sur ton chalet. Le compagnon incontournable du trappeur demeure bien entendu le chien : une bête qui est considéré "comme faisant partie de la famille" vu qu'il t'aide à te nourrir - c'est pas rien -, une bête qui peut faire cent-cinquante kilomètres dans la journée en courant derrière ton chasse-neige et qui, à l'arrivée, n'est même po rancunière...

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Les deux documentaristes s'attachent aussi, en passant, à filmer certains autochtones dont cette tribu inquiétante qui semble avoir été élévée au biberon à la vodka - il y en a d'ailleurs un parmi eux qui a une vraie tête de champion et qui va faire flamber sa cahute en oubliant d'éteindre une clope... Well done Dimitri. D'un autre côté, c'est pas vraiment le bois qui manque dans la région et comme il y a pas grand-chose à faire que d'en couper... Herzog et Vasyukov semblent donc tendre à vouloir nous démontrer que le trappeur avec sa canne à pêche, ses pièges et ses clebs est heureux comme un larron en foire dans son taff où il est, c'est un euphémisme, libre comme l'air... C'est sûr que tu n'as pas un couillon du gouvernement à tes basques quand il fait moins 30 degrés... Enfin, pour être tout à fait francs, c'est quand même loin d'être la fête du slip de passer sa vie à chasser l'écureuil ou le putois - sauf si tu es un grand misanthrope de base... On découvre, quoiqu'il en soit, un vrai "bon vieux métier ardu" pour lequel il vaut mieux être né la hache à la main - ce n'est malheureusement point moins cas, j'avais déjà des ampoules à la naissance (je me blague, c'est le début de la nouvelle, l'atmosphère est à la déconne). Vivifiant, vi, mais loin d'être un grand cru.       

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