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5 décembre 2011

Danger Signal (1945) de Robert Florey

"In order to be happy you have to be a little ruthless..."

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Bon petit film noir qui bénéficie de la présence de l'excellent Zachary Scott - genre de Clark Gable sournois -, séducteur, profiteur - et killer - qui va semer le trouble dans le cœur de deux sœurs : Faye Emerson (Hilda) et la chtite Mona Freeman (Anne). On sait dès le départ que le type est un bourreau des cœurs qui, une fois qu'il a plumé ses victimes, se barre en faisant croire qu'elles se sont suicidées (on verra par la suite la façon subtile dont il opère pour que cette ultime note soit écrite de leur main même). Après son dernier méfait, il part à... Hollywood (rien de mieux pour prendre une nouvelle identité) en se faisant passer pour un ancien soldat qui tente de vendre des scénars (mais ce qu'il parvient le mieux à mettre en scène, c'est encore lui-même, in the real life...). Il parvient à trouver une pension chez les Fenchurch où après avoir gagné la confiance de la mère, il va réussir à embobiner l'aînée, Hilda, avant de jeter son dévolu ("you are a wolf" lui lance un des jeunes prétendants de Anne... Exactly) sur la benjamine. Il pense pouvoir s'en tirer en grand seigneur en faisant passer les reproches de Hilda à son encontre pour de la jalousie... Mais cette dernière n'est pas du genre à laisser tomber la partie si facilement.

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Ce qu'il y a d'assez jouissif, c'est qu'on ne voit jamais le gars Zachary se comportait comme un type réellement dangereux, ayant de lui l'image qu'il se plaît à donner aux femmes : celle d'un type terriblement suave auquel rien ne résiste. Même lorsqu'une psy tente de percer son caractère (le film évitant l'écueil de sombrer dans l'aspect uniquement psychologisant du personnage), il sait toujours faire preuve d'un terrible sang-froid pour garder la face - sodanger signal-1n petit sourire surmonté de la fine moustache vintage est insidieusement fatal... Mais si Hilda, jeune femme qui s'adonne jusque là à son travail sans laisser de réelles chances à ses prétendants, est prête, après cette aventure par trop idyllique (un ptit week-end en bord de mer avec le Zachary et son cœur chavire - terrible scène caustique lorsque notre prédateur moustachu offre à Hilda la bague ("till death do us part" (...)) qu'il a volée à sa dernière proie...) à tourner la page, elle ne veut point que sa sœur se mette à la colle avec ce sombre manipulateur. C'est finalement elle qui apparaît comme le personnage le plus dangereux de l'histoire - un comble -, se saisissant du gun de Zachary (bien jolie séquence de monter des escaliers des Zach alors que la Faye manipulant le pistolet comme une poule un couteau l'attend dans sa chambre pour le descendre) ou allant jusqu'à dérober un tube à essai contenant un poison pour faire crever ce gigolo... Florey signe une mise en scène très sobre, sachant le cas échéant jouer avec les ombres de l'inquiétant Zach qui rôde dans l'appartement des Fenchurch et soignant particulièrement les face-à-face entre celui-ci et les deux femmes (lorsque Zach les drague avec ses paroles doucereuses ou lorsque, dans la scène finale, il se retrouve face à une Hilda prête à tout pour lui faire payer son donjuanisme...). Florey parvient à toucher sa cible (ouais...) dans cette série B+. 

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Commentaires
F
Démodé, gentillet, puéril avec un scénario bien peu crédible. Après "Soupçons" du grand Hitch, c'est zéro.
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