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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
1 décembre 2011

Métisse (1993) de Mathieu Kassovitz

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Fut un temps où le gars Kasso produit par Rossignon fut un jeune cinéaste prometteur du cinéma français. Même si le gars, pour sa première œuvre, s'est indéniablement inspiré de She's gotta have it de Spike Lee (autre acteur / réalisateur qui a dû lui souffler aussi bien l'idée du personnage principal vivant littéralement sur son vélo que celle de l'intrigue), il y a là dedans un ptit vent de fraîcheur sympathoche. Certes les personnages sont caricaturaux (Kassovitz en éternel bouffon et la baraque Koundé en fils de diplomate argenté - les deux tiennent tout de même la route et forment un duo attachant), le personnage féminin manque terriblement de relief malgré son ventre bombé - Julie Mauduech (!) dont le sourire est facilement un niveau au-dessus (pour être gentil) de ses talents d'actrice -, les dialogues pêchouillent grave (si tu enlèves tous les "connards" il reste le vocabulaire du répertoire de Didier Barbelivien - soit cinquante mots), l'image semble dater d'une autre ère (mais bon petit budget, petit budget et Un Monde sans pitié, reconnaissons-le a autant morflé - à ce niveau-là - avec le temps)... mais on ne va point tout de même totalement renier cette œuvre de jeunesse qu'on avait eu, à l'époque, un certain plaisir à découvrir. Le message (c'est un grand mot...) sur la tolérance dans une France Black Blanc Jew demeure mignonnet tout plein et les petits délires techniques du gars Kasso sont également gentiment louable : en particulier ce plan-séquence lorsque Kasso-Félix pénètre dans une boîte de nuit et en ressort quelque cinq minutes plus tard, cette scène où Félix rentre dans le resto au second plan et où il se retrouve "dans la continuité", come par miracle, dans une bagnole au premier plan après un petit pannotement vertical de la caméra ou encore ce plan d'ouverture punchy filmé à partir d'une caméra embarquée sur un vélo au niveau des pédales. Cela dit, le film possède un long ventre mou que viennent seulement égayer par petite touche les facéties d'un Kasso déjà méchamment à l'aise devant la caméra. Un essai qui lui permis de réaliser La Haine et on attend toujours, depuis, un vrai film perso... Le tout dernier, mouais ? Les Inrocks en disent du bien et je me demande si c'est vraiment bon signe...

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