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18 juillet 2011

From the Journals of Jean Seberg (1995) de Mark Rappaport

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Un doc sur "l'immortelle" Jean Seberg qui n'a, il est vrai, pas laissé que des chefs-d’œuvre (c'est rien de le dire) derrière elle. Rappaport ne se contente point de passer en revue les œuvres les plus "marquantes" de sa filmo (de Sainte Jeanne (où cette chtite provinciale Ricaine de 17 ans frêle comme un gardon a dû endosser ce rôle terriblement lourd de la Jeanne - Preminger n'est au passage po présenté comme le plus tendre des cinéastes et la pauvre Jean faillit, qui plus est, être réellement carbonisée (un incident de vlcsnap-2011-07-18-12h37m04s155tournage aux allures de coup de pub fumeux)) à Paint your Wagon (un "western musical (!)" avec Lee Marvin et Clint Eastwood - depuis que j'ai vu ce dernier chanter, je n'ai plus de complexe : un grand moment de cinoche ! (cela n'a pas empêché le Clint d'avoir une amourette avec notre blondinette : il y a po de justice...) en passant par Bonjour Tristesse (joliment porté, ce petit short...), l'incontournable A Bout de Souffle, Lilith de Robert Rossen (où elle incarne de façon apparemment très convaincante un personnage touché par la folie - un film que je n'ai point vu pour l'heure mais qui ne devrait point tarder à se retrouver dans ces colonnes), les films de Gary (Les Oiseaux vont mourir au Pérou, Kill - où il faut reconnaître que l'écrivain ne met guère en valeur sa "muse", c'est le moins qu'on puisse dire...) fermons la parenthèse) ; entre ces moult extraits, il fait incarner la défunte Jeanne par une actrice (Mary Beth Hurt - si elle possède certains des traits de l'actrice, sa façon de s'adresser quasiment constamment face caméra en restant sérieuse comme une Pape finit par être un peu gavante) qui livre quelques petites réflexions "personnelles" - réelles ou fictionnelles, là n'est point apparemment la question... - sur son propre destin (propulsée "star" à 17 ans... et descendue en "flamme" dès le départ par les critiques, notre Jean semble avoir eu autant de difficulté par la suite à trouver de bons scénars que de bons partenaires masculins...).

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Si Rappaport se plaît à analyser les gros plans et les regards face caméra de notre actrice au visage si doux ou à rappeler son passé de militante et ses ennuis avec le FBI, il se permet également de faire de nombreuses parenthèses : il traite ainsi de sujets aussi divers que la façon dont certains cinéastes dans les années 60-70 mettaient en scène "sexuellement" leur femme-actrice, sur la personnalité et le rôle de Jane Fonda à cette période (femme engagée et... bimbo d'occase) ou encore sur le faciès impénétrable et le regard torve du Clint... Si Rappaport donne parfois l'impression de s'écarter un peu trop de son "sujet de base", cette façon de mener sa réflexion (rebondissant d'actrice en actrice et de film en film) lui permet de livrer quelques analyses intéressantes et pointues sur le cinéma de ces années-là et, en particulier, sur la place de la femme dans les films. Pour tout bon fan de la Jean... ou pas  - les angles "d'attaque" du documentariste parvenant souvent à "dépasser" son sujet.

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