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Shangols
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9 juillet 2011

Le Cambrioleur (The Burglar) (1957) de Paul Wendkos

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Après une poignée de films noirs de seconde zone vus ces derniers temps, cette adaptation de Wendkos (!?) d'un polar de David Goodis est plus qu'une excellente surprise. On sent que le type a pris des notes en matant ses Hitch et ses Welles, et nous livre une histoire à la fois trépidante, solidement interprétée et impeccablement mise en scène (le type a lui-même participé au montage est c'est généralement toujours un bon signe quand on est pas un manchot). De la scène du casse - quasiment en ouverture - au règlement de compte final sur fond de fête foraine, on demeure constamment sur les crocs, imaginant mal comment l'ami - et excellent - Dan Duryea va parvenir à s'en sortir... Outre ce collier de pierres précieuses qu'il traîne comme un boulet, il se fait une gageure de s'occuper de Jayne Mansfield (quels boulets... hum...), une jeune femme qu'il a juré dans un lointain passé de prendre en charge. Chaque apparition de la sensuelle Jayne - en troublante femme enfant qui, bien heureusement, ne passe pas son temps à minauder - teinte ce film noir d'une touche rosée... (j'exagère à peine). Une relation ambiguë au sein de notre couple phare qui va finir par prendre ses distances, Duryea, après avoir commis le vol de ce fameux bijou, préférant mettre au vert (façon de parler vu qu'elle se rend à Atlantic City) la belle Jayne.

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L'histoire va se faire alors particulièrement tortine lorsque Jayne et Dan vont nouer, chacun de leur côté, une relation sentimentale ; si l'identité (et le visage) du nouveau  compagnon d'une Jayne folâtre nous est caché jusqu'au final (ça sent la chtite surprise de derrière les fagots), on découvre rapidement le joli minois de Martha Vickers : elle se plaît à jouer les jeunes femmes esseulées dans un bar et drague notre Dan en un tour de main. On se dit que, finalement, notre gentleman cambrioleur a bien des chances dans son malheur (il se fait bien du souci à la fois pour la Jayne et pour son larcin) jusqu'à ce qu'on découvre la petite machination dont il est la victime... Du bon vieux suspense de base, des dialogues au taquet qui font monter la tension (quand on enferme Jayne Mansfield avec trois types pendant des jours dans une pièce, l'air devient rapidement irrespirable comme si les phéromones avaient bouffé chaque molécule d'oxygène), des petites trahisons qui éclosent au sein des relations intimes, et un film qui finit par cambrioler de bout en bout notre petit cœur noirci ; de multiples séquences mériteraient une analyse plus poussée, mais étant moi-même en plein déménagement (de Shanghai... à Shanghai, un périple moindre que mon éminent collègue), l'idée risque de rester dans les cartons (et puis, pour ne rien vous cacher, cela commence à sentir méchamment les vacances - et le besoin d'ailleurs - après une nouvelle année shangolienne très fournie...). Du very very good Goodis.

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