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5 juillet 2011

La Dame de Trèfle (2010) de Jérôme Bonnell

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Voilà ce qu'on est en droit d'appeler un film "âpre" ou encore "fiévreux" selon la formule consacrée. Pour certains, c'est souvent un synonyme de "creux" et ils n'auraient pas forcément tort sur cette action... Un frère, une sœur (ont perdu pôpa et maman dans un accident de voiture) vivent ensemble et s'éclatent à donf dans une petite ville de province - nan je plaisante, je crois que ce film constitue une des pires publicités que j'ai jamais vu sur la vie française provinciale : lui, il est fleuriste (oui c'est pas courant, j'avoue) et arrondit ses fins de mois en vendant du "cuivre" chouré à droite à gauche (et après on va critiquer les Chinois, ben voyons) - c'est ce qu'on pourrait appeler une vie intellectuelle saine -, elle, ben elle elle fout rien, son occupation semblant surtout consister à exciter les gaziers qui traînent au bar du coin : oui, parce qu'en gros, la seule activité dans cette ville, c'est boire des bières (attention, c'est une activité louable... mais faire cela 24 heures sur 24 pour s'occuper, vous reconnaîtrez aisément que c'est un peu limité comme occupation). Bref, notre brother et notre sister se font chier mais se serrent les coudes, c'est en tout cas ce qu'il ressort de la première demi-heure... Heureusement, il y a un type louche, l'excellentissime Jean-Pierre Darroussin, qui rôde dans le coin : il a foiré son dernier fauchage de métal (! - ben ouais), il demande au frère (Aurélien de son petit nom) de se magner le train pour vendre le cuivre qu'il a en réserve pour qu'il puisse se faire la belle. Aurélien fronce grave des sourcils mais le Darroussin sait se faire diablement menaçant - ça fait longtemps qu'il ne fait plus le clown pour Clavier et compagnie... On jubile vu qu'on adore le JPD quand il est super vénère, seulement il va faire beaucoup moins le malin quand il va se prendre une pierre dans la tronche par l'Aurélien qu'il a essayé de doubler ; Darroussin est mort, on voit malheureusement plus trop ce qu'on va pouvoir attendre de ce film... L'Aurélien n'était pas jusqu'à maintenant particulièrement jouasse, après cet incident, il ne va pas vraiment se dérider. Heureusement, on peut compter sur sa soeur toujours pimpante qui dans la semaine... doit avorter (on sent bien qu'en France, l'état d'esprit actuel est vraiment à la fête et à la déconne). Vous l'avez deviné, l'ambiance du film ne va pas vraiment aller en s'allégeant... Aurélien est livide, sa sœur tient à peine debout (olé) mais (attention, tintintin) les liens de sang voire d'amour (la fin dérape un peu...) qu'il y a entre eux sont heureusement plus forts que tout : c'est pas un chtit crime (ni un deuxième d'ailleurs) qui va mettre à mal leur "relation fiévreuse" (je me devais de replacer le mot en écho à l'intro)... Un final résolument too much, pour un "film noir" qui vire un peu trop complaisamment au glauque... Une chose est en tout cas claire : je ne mettrai jamais les pieds dans cte chtite ville française plus déprimante qu'une veste de Christine Boutin... Brrr.

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Commentaires
S
Vous avez eu le nez creux et vous n'avez franchement rien loupé ; plus ça va, plus les films français me laissent froids - affreux, affreux...
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R
Je l'ai maté ce film. Enfin la première demi heure. Quelle saloperie... Pourtant Jérôme Bonnel avait fait de bonnes choses avant, beaucoup moins déprimantes, beaucoup plus finaudes, notamment "Le Chignon d'Olga" avec la sublime Nathalie Boutefeu, mais là... Encore un film qui semble avoir pour unique but de nous coller un cafard gros comme ça. Terrible.
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