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1 juin 2011

Cornered (1945) d'Edward Dmytryk

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Edward Dmytryk n'a pas pour habitude de me décevoir mais je dois reconnaître que ce film fut loin de me captiver. L'intrigue est inutilement compliquée, les personnages guère attachant (Dick Powell, plus Bruce Willis que jamais, paraît bien monolithique dans le rôle de ce héros obsédé par la vengeance : buté et fonceur tel un taureau aveugle, le pauvre gars tombe bêtement dans tous les pièges qu'on lui tend ; le rondouillard Walter Slezak, magouilleur et aussi franc qu'une belette alcoolique, apporte certes un peu de fantaisie mais son personnage transpire tellement l'hypocrisie par tous les pores qu'il demeure au final guère plus intriguant ; les rôles féminins sont également plutôt fades (la pâlotte Micheline Cheirel en Mme Jarnac et la pseudo femme fatale Nina Vale, la Senora Camargo qui n'a po vraiment à beaucoup se forcer pour prendre ce couillon de Powell dans ses filets) et malgré une noirceur indéniable et des éclats de violence (notamment dans le final) assez surprenants, le film fait preuve d'une évidente mollesse - on passe son temps à suivre des filatures de filature, à tenter de savoir si "ceux que le héros prenaient pour des traîtres et qui sont devenus ses alliés ne seraient pas en fait des traîtres", genre - et on assiste à de très longs rounds d'observation qui ne débouche, il faut bien l'avouer, sur po grand chose...

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Dick Powell est bien décidé à faire morfler cette enflure de Jarnac, vichiste, responsable de la mort de sa femme, une Française engagée dans la Résistance qu'il a fait fusiller. Même si des papiers officiels prouvent sa mort, tout laisse à croire qu'il vit encore paisiblement caché à l'étranger. Powell traverse la manche à la barque pour se rendre en France (il a pas de Visa pas le choix... ah oui, je vous avais prévenu, c'est le gars déterminé, pas du genre à attendre qu'on construise un tunnel) puis se rendra en Suisse avant de suivre une piste jusqu'à Buenos Aires - la fameuse filière des rats, à croire qu'après guerre, il y avait des wagons et wagons de S.S. en Argentine. Powell a le don pour mettre les pieds dans le plat - JE SUIS LA POUR FLINGUER JARNAC, TU SORS DE TA CACHETTE PTITE BRELE! - euh moins fort, steplait, nous ici on cherche à le retrouver, ne fais pas tout foirer - VOUS SAVEZ OU EST JARNAC ? - roh la ferme - et ne va pas se faire que des amis. Je vous résume le bazar : alors à la fin il met enfin la main sur Jarnac et... Ah ben oui, sinon je suis parti pour 365 pages et ma femme va faire la tête vu que je dois aller faire les courses. Ambiance suspicion, suspicion avec des types (Powell en tête) qui sortent leur flingue à la moindre occase même si très peu cadavres (quel dommage!) va finalement jalonner cette enquête plutôt longuette. Une séquence est peut-être dans le lot tout de même à sauver, lorsque Powell et la fameuse Mme Jarnac se retrouve dans la station de métro : marchant côte à côte au bord des voies, on sent le danger monter, la Jarnac tente de raconter son histoire mais se retrouve souvent interrompu par le bruit infernal des métros qui passent (projetant des ombres inquiétantes sur nos deux personnages) - la tension s'accentue -, un type derrière son journal super discret les regarde du coin de l’œil - oh oh oh ça va péter, on se dit - et même si... il se passe rien, on a vachement tremblé pendant quatre minutes - c'est l'essentiel... Powell se montrera en conclusion aussi méticuleux et finaud qu'Obélix (Ah ouais, j'ai mis 2-3 baffes au types et il est déjà mort, tiens ?! Euh les baffes, c'était facilement 34 de plus, si je peux me permettre...) tentant d'étayer (c'est moche mais ça faisait longtemps que j'avais pas utilisé le mot) sa soif animal de vengeance, tintintin... Une chasse à l'homme qui partait bien mais une œuvre, au final, pas vraiment palpitante palpitante, voyez ?    

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