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16 mai 2011

Among the Living (1941) de Stuart Heisler

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Il y a du potentiel dans ce film de Stuart Heisler : ambiance de cimetière, de maison "hantée" et de nuits orageuses, sombre secret de famille enfoui pendant des décennies soudainement révélé, jeune femme vénale prenant la tête d'une foule destructrice aussi languienne que fordienne, ténébreux docteur qui tente de la jouer fine, multiples meurtres par étranglement, oh et puis tiens, cela faisait longtemps, des jumeaux...  Albert Dekker endosse les deux rôles, celui du bon frère John (le côté d'équerre donc) qui revient dans sa ville natale après 25 ans - aux côtés de la belle Frances Farmer, sa femme -  pour assister aux obsèques de son père et celui du frère "caché", Paul, devenu fou après avoir été maltraité par ce même père qu'on enterre (le côté black - humour). Celui-ci, enfermé dans la maison familiale pendant toute cette période, est tout excité au moindre bruit discordant (il prenait la défense de sa mère qui criait quand son pater l'a battue) et va, dans la foulée de l'enterrement, parvenir à s'échapper - après avoir étranglé son gardien... Quand l'ambiance est à la coule, c'est un bon gars qui ne va pas tarder à sympathiser avec la charmante Susan Hayward : comme il dépense sa thune sans compter, la chtite Susan va forcément n'avoir d'yeux que pour ce bon gros nounours un peu pataud... Quand l'ambiance devient surchauffée, c'est po la même, notre gars a le sang qui bout et crack, cela manque pas, il étrangle, pendant une nuit, au bout d'une petite allée, une fifille qui l'avait un poil émoustillé... Pendant ce temps-là comme dirait l'autre, John et le docteur qui s'est occupé de Paul pendant toutes ces années, discutaillent le coup pour tenter d'éviter un éventuel scandale : le docteur, uniquement préoccupé par sa propre réputation, cherche à convaincre John d'offrir une récompense pour l'arrestation de ce tueur. Cela va provoquer une véritable chasse à l'homme dans toute la ville... Le problème, c'est qu'il ne suffit point de réussir à "identifier le tueur" : il y a en effet encore le risque de se tromper de brother ; le pauvre John en fera la triste expérience...

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Heisler parvient à planter une sombre atmosphère dès le départ (le recueillement lors de l'enterrement, ce mystérieux serviteur black qui rôde dans les parages, cet étrange individu cyclothymique dans sa camisole, le faciès horrifié de ce black assassiné...) avant de bifurquer sur les histoires de coeur de ce fou en liberté. Le cinéaste dope son montage lors de cette bien belle séquence où notre ami commence à perdre les pédales dans cette boîte à l'ambiance survoltée, un ami qui va ensuite se lancer à la poursuite d'une donzelle jusqu'au bout de la nuit... et couic. Lorsque John est avec la Susan, il fait en fait beaucoup moins le malin : c'est ainsi elle qui va le pousser à se lancer dans cette terrible chasse à l'homme - c'est quand même couillon de se retrouver à se chasser soi-même... Obnubilée par la thune, cette créature démoniaque va faire beaucoup moins la maline quand son compagnon va commencer à l'étrangler. Quant à cette foule de miséreux tout excités à l'idée d'empocher 5.000 dollars, elle ne se montre guère plus éclairée et finaude que des manifestants du F.N... John finit donc par se retrouver dans une situation quelque peu embarrassante (mais nan, c'est point moi le tueur, c'est mon frère jumeau qui est mort il y a 25 ans... Ouais, c'est ça) et seul le docteur pourra le sortir de cette sale situation. Même si le scénario n'a en soi rien de vraiment formidouble (quoique), Heisler nous gratifie de quelques séquences relativement haletantes et donne à Susan Hayward l'occasion de briller dans ce rôle de jeune femme sexy et vénale jusqu'à la moelle. Satisfecit malgré l'aspect également quelque peu "délavé" de la copie.

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Noir c'est noir, c'est

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