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4 mai 2011

La Dame du Lac (Lady in the Lake) (1947) de Robert Montgomery

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Connue pour avoir été entièrement tournée en caméra subjective, cette œuvre de Montgomery with Montgomery himself dans le rôle de Marlowe (heureusement qu'il y a des miroirs, sinon on aurait presque pu se passer de l’acteur) est, malgré cette "audace", terriblement décevante ; bien belle idée au départ pour un résultat… ultra poussif. Plutôt que de nous plonger "au cœur de l'action" (le spectateur mène l’enquête, tu parles, Charles), on assiste à des scènes où les interlocuteurs de Marlowe sont affreusement figés, se contentant d'envoyer des œillades souvent inquiètes à la caméra (Audrey Totter est particulièrement mal à l'aise) ; pire, la voix de Marlowe ronronne constamment à nos oreilles et semble bizarrement venir d'outre-tombe : totalement dénuée d'affect, elle renforce ce sentiment d'avoir à pénétrer dans un univers sclérosé, sans âme, où chacun fait sa petite marionnette devant la caméra ; le gros problème, c’est que nos acteurs ont en effet généralement bien du mal à paraître naturels (faut dire c’est pas forcément facile, les deux pieds cloués au sol) et l’effet que l’on pensait assez amusant et osé au début devient rapidement très lourd…

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L’autre big couac réside dans l’intrigue : adapté d’un bouquin de Chandler, le scénar se veut volontairement alambiqué – vous allez voir comme cette enquête est tortueuse, nom d’une pipe !, semble nous annoncer Marlowe d’entrée de jeu – malheureusement, très rapidement, on s’en fout comme de sa première chemise : machine qui a été assassinée par machine qui aurait changé d’identité… Bon tu me réveilles dans les cinq dernières minutes, histoire que je ne me prenne pas la tête pour rien. J’aurais dû suivre ce vlcsnap_2011_05_04_13h21m25s49sage conseil vu qu’en plus, avant d’en arriver là, ben il se passe po grand-chose ; Montgomery multiplie les plans-séquences (couillus « techniquement » (pour être gentil) mais vraiment lassants à la longue…) avec en particulier cette  terrible Audrey Totter dont le nom n’est d’ailleurs pas sans rappeler une de nos terribles comédiennes frenchy : comme elle, elle a deux expressions, le petit levé de sourcil inquisiteur et la petite bouche en cœur tentatrice (Montgomery va même jusqu'à tenter « le baiser à la caméra » - assez pathétique - et on est tout content que le film ne soit pas en 3D…). Bref, on s’ennuie ferme, incapable de se passionner pour cette trame d’une mollesse infinie – même le règlement de compte final est pitoyable : j’espérais juste que la caméra allait finir par se prendre une balle dans la tronche (m’a pété ma lentille, le con) mais non, même pas… Un film noir qui aurait très bien pu rester au fond du lac… Juste histoire de finir sur une bonne note, tout de même, je tiens à mentionner la présence de la chtite Lila Leeds, en secrétaire coquine, la seule qui, par ses regards, met le feu à la caméra – c’est toujours mieux que rien.

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Noir c'est noir, c'est

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