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23 avril 2011

La Peur au Ventre (I died a thousand times) (1955) de Stuart Heisler

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Un remake un peu mou du genou de High Sierra (était-ce bien la peine... ? C'est toujours la question) avec pourtant un casting qui, sur le papier, était plus que prometteur : Jack Palance reprend le rôle de Bogart, a pour boss un certain Lon Chaney Jr et pour acolyte ce bon vieux Lee Marvin (véritable bras cassé) et se retrouve entouré, au niveau du casting féminin, par Shelley Winters et la jeune et pimpante Lori Nelson. Le petit Stuart Heisler copie le maître Walsh en reprenant même le personnage du chien (fidèle compagnon de Palance), bon vieux toutou sympathique et gentiment discipliné qui donnerait presque des allures de film Disney à ce film noir... Le comble. On essaie bien de se passionner ici ou là par quelques petites séquences où le sourire unique du Jack fait des ravages (avec la chtite Lori fixant les étoiles alors qu'il n'a d'yeux que pour elle ; face à son boss mourant dans son lit qui insiste tant et plus pour picoler, vu qu'il faut bien mourir de quelque chose - j'aime cette philosophie hédoniste tendance alcoolique (Jack est tellement grand que Heisler finit par prendre l'option "cadre décalé" pour faire rentrer les deux hommes dans le champ - euh non, plus sérieusement, le cinéaste semblerait vouloir tenter le petit effet "équilibre instable" pour ajouter un peu de tension dans la discussion mais ça tombe un peu à plat, comme plus tard - avec le même procédé - dans la salle des coffres...)). On languit en attendant le casse et ce n'est pas la pauvre petite amourette entre Jack et Lori (ah je t'adore Jack, toi qui passes outre mon pied-bot ; oh tu vas m'offrir un nouveau pied comme c'est mignon ; euh maintenant que je suis redevenu normale on se fait la bise et on reste amis, nan ?) ou cette pâlotte association entre Jack et Shelley qui nous donnent vraiment notre dose d'émotion. On a finalement plus vibré en matant le chien - qui ne regarde même pas la caméra avant d'obéir, bonne bête.

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Jack devient de plus en plus nerveux avant de passer enfin à l'action et on est franchement de tout cœur avec lui vu qu'on commence, de notre côté, à s'endormir... Mouais, un casse pas vraiment trépidant (qui peut franchement avoir peur d'un bon vieux gardien qui survient dans le feu de l'action mais qui dégaine aussi vite qu'un eunuque ?) et on se dit que la poursuite finale devrait quand même nous en mettre plein les yeux... Ah les paysages sont jolis c'est vrai, mais ces deux motos et ces trois voitures de police qui roulent pourtant à fond nous tireraient presque un bâillement ; on assiste bien à deux belles chutes de motards, le seul problème, c'est que, après chaque moule, sur le plan suivant, ils sont toujours deux... étrange... Jack se terre dans les montagnes mais, sans vraiment qu'on puisse se l'expliquer, on vibre dix fois moins pour lui que pour un Bogart retranché - oui, bon, et puis il a pas de quoi faire le malin, il est comme tout le monde, il va mourir qu'une fois, c'est quoi ce titre mensonger. Po même le temps de verser une petite larme pour le chien qui se retrouve une nouvelle fois sans maître - je m'endurcis putain - et de regretter de ne pas s'être replongé dans l'original walshien...

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Noir c'est noir, c'est

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