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12 avril 2011

La Proie (Cry of the City) (1948) de Robert Siodmak

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Victor Mature et Richard Conte viennent tous les deux des mêmes bas-quartiers ritals, mais l'un a choisi d'être raide comme la justice en devenant flic, l'autre a pris l'option tortellini fourbe en se faisant malfrat. Des trajectoires opposées mais qui pourraient toutes deux se caractériser par leur petit côté jusqu'au boutiste ; le Richard ne va ainsi reculer devant rien pour que sa dulcinée n'ait point d'ennui avec la police (une vieille femme ayant été assassinée par un couple de bandits pour lui extorquer ses bijoux, des soupçons pèsent sur lui et sa jeune amie Teena (Debra Paget) : il s'échappera de l'hôpital de la prison (où il se retrouve, dès le départ du film, incarcéré avec du plomb dans l'aile après avoir décanillé un flic (en état de "légitime défense" (sic)) pour retrouver les coupables de ce crime crapuleux et tentera dans la foulée de se faire la belle avec sa douce ; à ses trousses, Victor Mature, un lieutenant de police de type plutôt paternaliste et à la coule - il est reçu dans la casa de la mamma du Richard avec un certain respect - qui n'est pas du genre, malgré tout, à fermer les yeux sur de quelconques petits écarts avec la loi (tu as joué, tu as perdu, tu t'es fais prendre, tu vas au trou, voilà merci) ni à s'arrêter au milieu d'une mission après avoir reçu une balle dans le coeur ; Victor Mature est un pur et dur et le Richard aura fort à faire pour passer au travers des mailles de son filet.

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Deux personnages qui ont du poids et du caractère et qui contre-balancent un scénario un peu trop attendu. Richard Conte sait user parfaitement de son charme pour soudoyer une infirmière de la prison (à laquelle il demande de s'occuper de sa dulcinée pendant qu'il est derrière les barreaux) ou de son charisme pour s'attirer la sympathie d'un codétenu (qui va l'aider à se faire la malle). Rien ne semble pouvoir lui résister, et il semble se foutre comme de l'an quarante que ces différentes personnes prennent tous les risques pour lui : l'important c'est 1) sa gueule 2) sa gonze... le reste... La seule qui va lui opposer, en dehors de Mature, un minimum de résistance, c'est la plantureuse Hope Emerson (Caged) - la responsable, avec un comparse, du vol des bijoux - dont les grosses mains de masseuse seront à deux doigts de lui tordre le cou. C'est elle qui sera également tout près de descendre accidentellement notre ami Victor (l'une des seules véritables scènes "d'action" du film) lors d'une séquence assez chahutée dans le métro. Pour le reste il faut se contenter du travail tout en finesse de l'inspecteur qui sait faire preuve de pugnacité pour pouvoir mettre la main sur ce renard de Richard (les deux hommes finiront d'ailleurs dans un drôle d'état de délabrement physique... le film s'arrêtant, finalement, faute de combattants...) . Deux héros bien campés dans un Siodmak, hummm, disons, allez, honnête.

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Noir c'est noir, c'est    

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