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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
8 mars 2011

Young and Healthy As a Rose (Mlad i zdrav kao ruza) (1971) de Jovan Jovanovic

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Que le film ne soit point sorti en son temps (la Yougo de Tito) n'est guère surprenant (il a quand même été interdit pendant 35 ans, pas une paille...), ce qui l'est plus, finalement, c'est qu'il ait pu être tourné... A ce niveau-là, ce n'est plus un pavé dans la mare mais une rue entière : on sent que Jovan Jovanovic ne s'est pas encore remis d'A Bout de Souffle de Godard (un type au volant d'une voiture volée qui n'hésite point à s'adresser à la caméra ("Si vous n'aimez pas..." - ça rappelle quelque chose)) ni des films de la fin des années soixante du sieur, mais sa version sex-drogue-anar est à ce point déjantée et foutraque que le Jean-Luc aurait lui-même bien du mal à reconnaître son petit. Si on ne peut reprocher au film d'être sans cesse en mouvement, cette façon tout du long de filmer en caméra à l'épaule (tous les pieds de caméra avaient dû être piqués par le régime...), d'user et d'abuser des zooms finirait presque par donner la colique... Dans le genre "film coup de poing filmé caméra au poing", je ne vois guère d'équivalent...

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On assiste donc à la trajectoire d'une jeune homme qui flingue à tout va, baisouille à tout va (on n'est pas vraiment dans le romantisme fleur bleue... Nan, même le terme de macho me paraît ici bien faible...) et finit, avec un gang de jeunes gens armés, par prendre d'assaut un hôtel. C'est un véritable chaos de violence et de sexualité débridée pendant 70 minutes (personnes assassinées froidement, tortures policières, magasins mis à sac, orgies...), une expérience cinématographique en soi qui décoiffe sa mère. Un film yougo seventies punk, si jamais on voulait chercher une formule... Il est clair qu'aux vues de l'évolution de la Yougoslavie, on pourrait voir dans ce film apocalyptique un chtit côté précurseur... A posteriori, c'est toujours tout de même un peu facile. Il n'en demeure pas moins que quarante ans plus tard cet ovni filmique n'a rien perdu de son punch... Même si formellement, répétons-le, on est parfois à la limite de la nausée (il va po la poser, sa caméra, rien qu'une fois. NON !).

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