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22 février 2011

Le Retour de l'inspecteur Harry (Sudden Impact) de Clint Eastwood - 1983

vlcsnap_2011_02_21_19h05m49s179

Après le très grand Honkytonk Man, c'est dur de voir Clint revenir à ce genre de cinéma pré-digéré et fade. Prisonnier du cahier des charges inhérent à ce type de production, surtout après les volets précédents des aventures de l'inspecteur Harry Calahan, Eastwood nous sert le divertissement format-type, avec tous les éléments inévitables : scènes d'action arrivant métronomiquement, dialogues virils à deux balles, fond inexistant quand il n'est pas bas du front, petite dose de sexe tout public, happy end et ambiances urbaines à bon compte. Dès les premières secondes, on connaît le déroulé de tout le film, et on passe le reste de son temps à attendre que ce qu'on avait prévu arrive : cadavres qui s'accumulent sous les coups d'une serial-killeuse qui se venge d'un viol passé, soupçons puis confirmation d'un Harry qui sème lui-même les cadavres derrière lui, tensions avec la hiérarchie, coucheries, confrontation finale spectaculaire. C'est effectivement complètement réac (le discours : "puisque la justice est incapable de punir les vrais coupables, dézinguons-les nous-mêmes.", et "où était la police quand je me faisait violer, hein, hein ?", ou encore "T'façon, les truands sont relâchés tout d'suite, ces tafioles de juges exigent des preuves, alors autant tirer dans l'tas, fuck."), mais on dirait qu'Eastwood s'en fout, ou en tout cas qu'il n'en a pas conscience, tant il met de sincérité dans les scènes d'action au détriment des scènes dialoguées : entre les fusillades et les coups de poing, il meuble en obéissant aux dialogues, et peu importe s'ils sont de droite... Un peu léger pour le coup. A son honneur, reconnaissons que Clint réussit parfois de bonnes atmosphères, grâce à la jolie musique de Lalo Schifrin et à une photo inspirée, qu'il n'est pas nul à la mise en scène (gros plans pas mal sur Sondra Locke, qui prennent en compte l'écran large, ou beau montage de la scène finale) et que ses références esthétiques sont nobles (Hitchcock pour le manège à la Strangers on a Train et pour sa blonde opaque, Peckinpah pour ce trauma originel poussé jusqu'à l'obsession). A part ça : un film d'action bourrin typique des années 80, ni mieux ni moins bien que les 8000 autres.

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All Clint is good, here

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