Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
22 février 2011

LIVRE : Hiver arctique (Vetrarborgin) d'Arnaldur Indridason - 2005

677758_NDFL811XQ3OYYMHN52R4NSXRNA74J8_roman_hiver_arctique_H121911_LC'est la première fois que je me laisse tenter par cet auteur islandais qui signe les enquêtes du Commissaire Erlendur. Pas vraiment emballé outre mesure même si Indridason prend soin de prendre pour toile de fond quelques problèmes sociaux contemporains : la montée du racisme, le désoeuvrement de la jeunesse ou les problèmes liés à l'éclatement de la cellule familiale. Cela part d'un bon principe, certes, mais on ne peut pas dire non plus qu'au niveau des différents personnages on touche à des abîmes de profondeur psychologique... L'intrigue tente, elle, de mener de front plusieurs enquêtes : le meurtre d'un gamin d'origine thaïlandaise (cela a son importante dans le fil du récit) à coup de couteau, la disparition d'une femme victime d'un mari volage ainsi que la recherche d'un pédophile (la coupe est pleine). Si on entre rapidement dans le vif du sujet (la découverte de ce petit corps gisant sur la glace, la piste d'un éventuel acte xénophobe), on patauge pendant longtemps dans la semoule avec notre Commissaire et ses collègues qui vont enquiller 54367 témoignages. Bon, ok, l'affaire est complexe mais on finit par se lasser de cet éclatement du récit qui part un peu à hue et à dia... Cela permet à l'auteur de faire une multitude de portraits pour rendre compte de la diversité de cette petite société islandaise et d'évoquer, au passage, différents discours à caractère raciste plus ou moins assumés - si même l'Islande s'y met, où va le monde, moi je dis - mais cela ne va quand même pas vraiment chercher bien loin... Tout le monde semble se débattre avec ses propres petits soucis (Erlendur plus solitaire que Lucky Luke, son collègue et ses problèmes d'adoption, untel avec son passé meurtri, tel autre avec ses infidélités...) et on finirait presque parfois par en oublier la recherche du meurtrier (c'est qui déjà d'ailleurs ?... ah ouais). Un style, qui plus est, un peu platounet, et même si l'ensemble n'est pas non plus forcément désagréable, nan, cela ne donne pas forcément envie de se replonger illico dans une autre aventure de notre ami Erlendur - sans avoir la dent dur (rires).

Commentaires
Derniers commentaires