Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
19 décembre 2010

The Town (2010) de Ben Affleck

The_Town_8_24745

Ben Affleck lorgne du côté de Michael Mann avec ce polar assez bien fagoté, mais il a encore de la marge. Si les casses en eux-mêmes sont assez bien envoyés, bénéficiant d'un montage relativement efficace, son chassé-croisé entre truand et policier reste tout de même un peu au ras des pâquerettes. Charleston, ce quartier de Boston, nous est en effet présenté comme un des lieux où il y a le plus de braquages au monde, gosh : on pense au début qu'il s'agit presque d'une sorte de lointaine tradition, comme un métier de bons vieux artisans qui se transmet de père en fils ; seulement on se rend compte rapidement, que c'est peut-être surtout parce qu'il s'agit de la ville où les flics sont les plus cons du monde. Rarement vu un film où les forces de l'ordre arrivent à se faire baiser aussi facilement : à la suite du premier braquage, tous les soupçons pèsent sur un quatuor de jeunes gaziers qui savent, certes, particulièrement bien mener leur affaire : les soupçons sont fondés, reste plus qu'à attendre le premier faux pas... Tu parles. Le quatuor réalise un braquage dans la foulée sans même que la police s'y attende (ça existe plus, les planques ?), se retrouve avec douze mille bagnoles de flics aux fesses, s'échappe et argh, trop bête, on a toujours pas la moindre preuve contre eux. C'est fort. Les gars remettent ça une troisième fois et là encore, aucune personne n'est là pour leur mettre dès le départ des bâtons dans les roues, les flics apprenant in extremis le lieu du larcin... Difficilement crédible, le bazar, quand on y songe. Certes, c'est notre pauvre Jon Hamm (Don Draper himself, Mr Mad Men), grand chef du FBI, qui mène la danse et franchement il est bien meilleur (à tous les points de vue) dans sa boîte de pub... Il a beau se la jouer pas rasé, bas du front, sortant les crocs à l'occase, il peine à faire le poids (Putain, Don, arrête, on t'a reconnu !). Face à lui, Ben Affleck, en petit truand ultra light (fume po, picole po, tue même po, fait de la muscu quand je dors) est le gendre idéal : on voit bien d'ailleurs qu'il est plus intéressé à se caser rapidos qu'à mener une vie d'écorché vif. Du coup la confrontation tourne court : on sent bien que d'un côté les flics sont abrutis comme des truelles, et que de l'autre on a un type blanc comme neige qui mérite achement de s'en sortir indemne. Le reste du scénar déroule... Bah, l'histoire se suit sans que ce soit déplaisant, je vous l'accorde, mais on attend surtout les grosses scènes de baston sans plus se passionner entre-temps pour cette amourette ultra-convenue - et ce malgré la situation d'origine (le braqueur qui tombe amoureux d'une banquière, j'te dis pas... Les deux qui font ensemble leur jardin, trop trash). Ben Affleck monte peut-être d'un cran après le raplapla Gone Baby Gone, mais la ceinture reste longue...      

The_Town

Commentaires
Derniers commentaires