The Story of Menstruation (1946) - Walt Disney Productions / International Cellucotton Company

C'est vrai qu'au départ, le titre associé avec cet auteur m'a un peu fait le même effet que l'annonce d'un débat sur La Critique de la Raison pure animé par Jean-Marc Morandini, d'un livre sur la gestion des ressources humaines signé Raymond Domenech, ou d'une allocution de Sarkozy sur la liberté de la presse. C'était certes une réaction un peu bêta de ma part, car comme le répète douze fois le documentaire, avoir ses règles, c'est NORMAL, nom de Dieu. On s'attend pas forcément à voir Minnie envoyer paître Mickey quand elle a ses machins ou nous faire la démonstration de l'usage d'un tampon, mais on s'attendait tout de même à un peu plus de fantaisie (aucun personnage Disney, gloups) que ce auquel on a droit avec ce pâle film éducatif sponsorisé par Kotex. On assiste donc au départ à un petit résumé scientifique sur le rôle de la glande pituitaire, puis on a droit à un très joli diagramme (ben nan, c'est po un bélier) où le mot vagin est prononcé ! Diable - ben ouais cela n'a l'air de rien mais c'est apparemment la toute première fois que ce mot est utilisé dans un film... Historique.

Au niveau du sexe, on s'arrêtera là, et on n'en saura pas plus sur la "fertilisation des oeufs". Dur. L'intérêt de ce court réside surtout dans l'exposé de ce qu'une femme peut faire pendant ses périodes : il lui est notamment conseillé de continuer à faire de l'exercice "normalement", et elle peut donc parfaitement continuer à passer l'aspirateur - ouf, nous voilà soulagés. Elle peut aussi danser mais plutôt la valse (lente) que le rock, s'agit pas de faire n'importe quoi non plus. De même, la femme doit apprendre à ne plus faire la gueule lors de ces quelques jours cruciaux : elle doit en effet cesser de se plaindre sur son sort et plutôt sourire à la compagnie - merci Walt, pour ces sages conseils que je transmets illico à ma femme. Même lorsque le petit personnage féminin est nu sous sa douche, il n'a pas plus de rondeur qu'un cube, mais fallait pas trop compter de toute façon sur ce court pour se rincer l'oeil. Bon voilà, c'est collector et cela ne va guère plus loin. Gentiment Disney quoi.