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Shangols
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29 août 2010

Le Démon du Flirt (Mantrap) (1926) de Victor Fleming

246989899_1cb18622c1Elle a le diable au corps, cette perfide Clara Bow... Non, en effet, Victor Fleming n'a pas fait que des films sur le vent en signant cette sympathique aventure canadienne avec la petite bombasse de l'époque. Adaptée d'un roman de Sinclair Lewis, cette oeuvre ne fait, cela dit, point dans la dentelle ni dans la complexité au niveau du scénar : un gars de la brousse du Canada va en ville et se dégotte rapidement une poule alors qu'un avocat de New York, qui en a ras la casquette d'écouter les plaintes de femmes qui demandent le divorce, décide avec un ami d'aller prendre l'air dans cette contrée sauvage. Forcément, la chtite Clara va faire les yeux doux à notre avocat et va tenter de se faire la malle avec lui... A moins qu'une meilleure opportunité se présente... C'est délicieusement misogyne - le "délicieusement" est pour l'ami Gols qui me soupçonne de ne point toujours être franc du collier à ce sujet (allons bon!) -, pardon, reprenons-nous, c'est tout de même affreusement misogyne, à l'image de cette petite phrase qui tente de caractériser l'avocat au début du film : "Ralph Prescott feels that even when a woman gives a man the best years of her life, he gets the worst of it". Quant au personnage de Clara, c'est clair comme de l'eau du Saint-Laurent : son but, c'est de draguer tout ce qui lui tombe sous la main; et même quand on pense qu'elle est guérie et qu'elle a enfin trouvé l'homme de sa vie, elle continue la bougresse... Comme c'est pratiquement le seul caractère féminin du film, on comprend que c'est po la face la plus intellectuelle de la femme dont il est question ici. Mais elle demeure néanmoins le centre de l'attention : entre deux panoramas sur des paysages de ouf (enfin, en noir et blanc, cela ne rend guère justice) et des prises de vue sur un canoë en pleine action voire sur un hydravion, il est clair que tout est fait pour se focaliser sur le regard de velours de la star Clara. Aussi photogénique que Louise Brooks, elle tire la couverture de la péloche à elle et se lance même dans deux trois numéros hystériques - lorsqu'elle danse notamment - qui montrent que la gazelle était bourrée d'énergie. Elle donne un peps évident au film pas déplaisant sur la longueur (un peu plus d'une heure, une bagatelle, certes)... Je n'ai pas non plus sauté au plafond - c'est bien plan-plan quand même sur le fond - mais suis prêt à découvrir une ou deux autres petites réussites vintage de la Clara. C'est déjà ça.   (Shang - 02/07/09)

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Rien à ajouter : mon camarade a bien fait le tour de ce petit film qui ne l'a pas bien long (le tour). Fleming, de toute évidence happé par le charme de Clara Bow, oublie tout le reste, scénario, mise en scène et acteurs, pour se concentrer sur les seuls gros plans sur icelle. Quand on voit la photogénie de la donzelle, on ne peut que lui donner raison. Elle irradie, voilà tout, capable de 170 émotions différentes par minute qui passent sur son joli minois, et c'est un spectacle à elle seule. Peu importe alors la mysoginie atterante du propos (qui est bien drôle, cela dit), peu importe que la plupart des plans soit purement fonctionnelle (pour un morceau de bravoure sur l'hydravion, il faut endurer 42 minutes de plans fixes sans imagination) : quand on tient un trésor comme Clara, le reste peut bien aller se faire foutre. Bon, pour en dire un peu plus, reconnaissons que les intertitres (trop nombreux, mais c'est une obsession de ma part) sont finement écrits, que le film ne se prend jamais au sérieux et ne vise que le divertissement, qu'il atteint son but sans problème, et qu'on est en face d'une petite chose délicieuse qui se regarde comme on déguste un bonbon Haribo : on sait que c'est vite fait, mais on adore quand même.   (Gols - 29/08/10)

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