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Shangols
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29 juillet 2010

Opération Béton de Jean-Luc Godard - 1954

zk_pictures_206_125_3ce7168fCe qui est rassurant là-dedans pour notre ami Ba**ie* c'est que la Corporate Video mène à tout. Godard se passionne pour le barrage de la Grande-Dixence dans la vallée des Dix (Le cinéma est une industrie, oui). Ah ben si, c'est quand même le barrage le plus haut du monde, rigolez pas. Sur une voix-off qu'on dirait écrite par moi dans une période de blues, on apprend qu"'un millier d'hommes luttent en se donnant la main", se reliant toutes les 11 heures (ah ouais on taffait sec à l'époque) pour ce magnifique monument. Le bruit des pelleteuses sur une bande-son toute cra-cra ne laisse "plus de place pour la rêverie" (pas mieux) et c'est, émerveillé, que nous suivons le transport du béton sur des câbles, appelés "Blondin", en hommage au célèbre funambule français (hein?... Godard reparle de Blondin dans Une Histoire d'Eau quand la jeune fille marche sur une planche... on est référentiel ou on ne l'est pas...). Quand on voit d'ailleurs ces méga-trucs lâcher leur cargaison alors que des gaziers en bas les dirigent avec trois fils suspendus, on se demande s'il y avait des consignes de sécurité à l'époque. Peu passionnant, sauf si on fait une thèse sur le concassage de graviers. Bref, après cela, qu'on raconte pas que je disserte sur des trucs inintéressants.   (Shang - 13/03/08)


vlcsnap_2010_07_29_09h25m16s161Ah oui, c'est assez pointu, et, il faut le reconnaître, assez dispensable. Une esthétique de film d'entreprise, assez mal foutue qui plus est, et qui a dû désoler quelque peu les commanditaires de la chose : le tout jeune Godard, visiblement pas très emballé par son sujet (je n'ai pas vu de passion là-dedans, personnellement), filme tout ça de manière très timorée : il n'ose pas s'approcher des hommes, accumulant les plans larges et distancés plutôt que d'aller se frotter à la sueur ; c'est intéressant en ce que ça montre une timidité maladive chez le jeune homme, voire, si on veut être chafouin, une certaine hauteur par rapport au milieu ouvrier (Godard passera longtemps pour un cinéaste de droite, et ce film est en gros l'antithèse de ses oeuvres des années 70). Mais ça donne surtout un film ennuyeux, sans sève, réalisé sans envie. Pour gonfler un peu la platitude de ce qu'on voit, JLG plaque là-dessus une musique pastorale attendue et cette voix-off annônée de façon austère ; on voudrait de l'exaltation, on voudrait voir Godard s'engouffrer dans le cinéma avec tout l'enthousiasme qu'il mettra dans ses futurs films de début ; ce ne sera pas pour ce coup-là. Intérêt purement historique donc. Si le nom de Godard n'apparaissait pas au générique de fin, on n'aurait jamais deviné qu'Opération Béton fût de lui.   (Gols - 29/07/10)

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