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30 juin 2010

Green Zone (2010) de Paul Greengrass

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Y'avait po d'armes de destruction massive en Irak ? Alors ça, on nous aurait tous menti ? Paul Greengrass tient le scoop de l'année et livre une enquête ultra-fouillée - qui tiendrait sur un demi post-it - pour nous démonter tous les rouages de cet incroyable abus... Matt Damon is le soldat Miller, et il en a ras la casquette de visiter des sites censés être bourrés de produits chimiques et où il n'y a généralement pas une trace d'activité depuis dix ans. Commence à se demander, ce soldat qui pense, si on ne chercherait pas à se foutre un peu de sa gueule. Heureusement, lors d'une mission, il va croiser un civil irakien (pasque ces gens-là ne sont pas tous mauvais, c'est clair... Une grosse majorité peut-être, c'est vrai : ceux qui font des bombes dans leurs toilettes, notamment, sont pas cool) qui va le mettre sur une super piste : le général de l'ancienne armée irakienne organise à deux pâtés de maison un meeting, et ce type-là, franchement, il doit trop en cacher des infos. Matt Damon fait péter le regard sourcilleux à la Domenech, intervient comme un sauvage à la fin de cette réunion, et tombe sur un ptit journal avec plein de codes qui ne sera pas forcément utile mais qui fait bien sentir que tout ça c'est louche. Si Matt Damon trouve un sérieux appui en se confiant à un gars de la CIA qui n'est pas tombé de la dernière pluie, il doit se méfier comme de la rage des fonctionnaires ricains qui coordonnent les opérations... Bon, je vous la fais courte parce que même un épisode de 24 a - souvent - plus d'intérêt (et Dieu sait que Greengrass s'en inspire jusqu'au "Damn it" lancé par le gars de la CIA quand tout part en quéquette) : on assistera au final à une chasse à l'homme qui dure des plombes - j'ai dû fermer les yeux pendant quinze bonnes minutes, je n'ai apparemment rien raté -, Matt Damon, mettant sa vie vachement en danger, fera péter le scandale du siècle en écrivant un article sur cette supercherie - les bidules massivement destructeurs - inventée par les siens (trop magouilleurs, les Américains) et puis faudra s'en contenter, Greengrass laissant toutes les autres questions en suspend (t'as fait du bon boulot, déjà, Paulo, en nous filant ce scoop après tout le monde : beau et gros travail d'investigation). Green Zone est donc un film totalement inutile avec son lot de mouvements de caméra totalement hystériques et de grosses explosions dans la nuit : on n'en attendait, cela dit, pas plus de Greengrass, qui prouve une fois de plus que l'herbe cinématographique est plus verte ailleurs.

Green_zone

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