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Shangols
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29 juin 2010

La Main gauche du Seigneur (The left Hand of God) (1955) d'Edward Dmytryk

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Antépénultième film de l'ami Bogart accompagné d'une Gene Tierney déjà presque en fin de carrière. Boggie souhaitait partir à Shanghai dans son tout premier film -  Up the River - et bien le voilà finalement arrivé en Chine. On le découvre en prêtre au teint jaunâtre montant une mule sous une pluie diluvienne (c'est relativement de circonstance, vu qu'il pleut à Shanghai depuis une semaine...) : un petit pont de bois qui ne tenait plus guère, et sans grand mystère le Boggie tombe à l'eau. Il trouve refuge dans un hôpital tenu par un docteur avec sa femme et ne tarde pas à être couvé du regard par  l'assistante du doctor, une infirmière américaine qui n'est autre que la belle Gene. Elle est veuve, il est prêtre, leur amour est forcément impossible mais sait-on jamais.

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Bogart livre un joli baroud d'honneur - avant deux ultimes rounds - en interprétant ce prêtre charismatique qui excelle autant à livrer un sermon en chinois qu'à user de ses poings face à un individu louche. Il ne tarde point à s'attirer le respect du village et Gene est au supplice, ne pouvant se permettre de craquer pour cet homme de foi... Mais le Bogart se révèle rapidement pas si catholique qu'il en a l'air. On apprend à mi-film qu'il s'agit en fait d'un aviateur qui s'est scratché dans ce territoire désert, et qu'il a pendant plusieurs années servi d'homme de main à la terreur du coin, l'ignoble et chauve Mieh Yang (interprété par un Lee J. Cobb grimé pour Halloween) : en endossant cet habit de camouflage, il cherche à échapper à ce tyran qui s'est attaché à notre Boggie. Yang ne tarde pas à remettre la main sur héros vieillissant et les deux hommes de jouer leur avenir à quitte ou double aux... dés - c'est la ptite touche locale.

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Boggie est en quête de rédemption, avec en prime la belle Gene - qui n'a malheureusement, une fois de plus, po grand chose à jouer. Toute la partie à l'hôpital demeure terriblement plan-plan, et même si le petit flashback où l'on découvre notre Boggie en aventurier apporte un peu d'air au film - en nous gratifiant au passage de bien jolis paysages -, on ne peut pas dire que cette oeuvre soit dans l'ensemble particulièrement trépidante. Le face à face crucial entre Boggart et Cobb - finalement ultra fair-play - fait quelque peu monter la tension, mais c'est bien pour tenter de s'accrocher aux branches. La romance entre Boggart et Tierney, de vingt ans sa cadette, se résume à une pâle et maladroite étreinte en début du film, un peu à l'image de cette oeuvre qui manque cruellement de "sang". Plus collector dans le fait de retrouver ces deux stars sur la pente douce dans ce décor sinisant que véritablement légendaire. Ca sent le sapin.      

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