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Shangols
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20 février 2010

Nine (2009) de Rob Marshall

19242864

Nine est donc adapté d'un spectacle de Broadway inspiré... de 8 1/2 et, franchement, Marshall aurait pu intituler beaucoup plus humblement son gloubi-boulga musical simplement 1/2 (ma note finale) tant l'esprit du pauvre Fellini est ici totalement bafoué. Tout ce qu'a retenu semble-t-il l'ami Rob, c'est que le maestro aimait les femmes - seulement il s'agissait de toutes les femmes, de toutes sortes de femmes... -, Rob ne décidant de garder ici que des figurines top-modélisées qui n'ont d'ailleurs absolument rien à jouer mais doivent simplement montrer de la cuisse bas-résillée. Aucune chance donc de retrouver au générique Mimi Mathy ou Beth Ditto, juste pour prendre au hasard deux exemples. Qu'est-ce qu'on peut dire de plus sur cette fadaise bruyante ? Ouais, Pénélope est ultra sexy et prend des positions érotico-grotesques qui feraient rougir Berlusconi (squeeze me where ?), Sophia Loren, 128 ans, le visage comme une toile cirée botoxisée joue la mama - morte mais en pleine bourre physiquement, clair -, (...) et Marion Cotillard est, encore, finalement, celle qui s'en sort presque le mieux, en jouant la femme bafouée et toute colère contre un Daniel Day-Lewis qui a su avoir le nez plus creux dans ces choix de film, par le passé - il est tout content sûrement d'avoir à prendre l'accent italien en parlant anglais, mais franchement cela aurait été moins ridicule de tourner, tant qu'à faire, directement en italien et non en english-robertobegninisé. On retrouve donc avec consternation quelques-unes des célèbres séquences de 8 1/2 pompées sans vergogne (la maîtresse qui doit s'introduire dans la chambre comme une étrangère maquillée comme prostipute, la rencontre avec le cardinal (mon Dieu!), l'armada de participants au film qui abreuve de questions le réalisateur, la séquence de screen-test, la Saraghina (si, malheur...) qui a perdu du poids et du sens, et j'en passe, jusqu'au défilé final du casting terriblement pompeux - on a même droit à un clin d'oeil à La Dolce Vita - et ouais, malheureux, la fontaine de Trévi et, consterné comme je le fus, bouché bée d'incrédulité, j'ai terminé tout le bol de raisins secs sans même m'en rendre compte. Nino Rota a aussi l'occasion de se faire plagier avant de laisser la place aux chansons soupesques qui rappellent étrangement au niveau des mélodies, voire même de certains arrangements, l'ultra sobre (hein ?) Moulin Rouge. Bref, rien d'original, du pur sirop hollywoodien sans âme qui aurait fait péter sa baguette au maestro qui a eu la bien bonne idée de mourir deux fois 8 ans et demi avant. Régressif.   

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