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18 février 2010

L'Allée sanglante (Blood Alley) (1955) de William A. Wellman

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Sur le papier, cela partait pourtant plutôt pas mal : un couple de stars comme on en fait plus (Wayne et Bacall), le gars Wellman, qui nous a gratifiés de quelques perles dans les années 30 notamment, aux commandes, un cinémascope au service d'une histoire haute en couleur dans la Chine des fifties... Bref on s'attendait à un film d'aventures rondement mené avec notre Wayne en capitaine de bateau héroïque qui sauve tout un village, excusez du peu, de l'enfer communiste et maoïste!... Alors certes, au niveau du message politique on est dans le gros gros basique (Chine coco=Chine rouge=Chine qui saigne) avec militaires cons comme des pâquerettes qui généralement torturent ou violent et un leader coco local super arrogant, gros comme un tank et affublé d'un chapeau melon bleu (!) ridicule. On ne fait pas dans la finesse. Heureusement Wayne est là pour sauver le monde : c'est pas nouveau non plus, ni vraiment étonnant. Passons. Plus décevant en revanche, c'est cette impression que le film tire terriblement en longueur - ils mettent des plombes pour embarquer tout ce petit monde sur cette arche de Noé chinoise -, distillant des scènes d'action jamais passionnantes (le bateau pris dans la tempête, le bateau canardé par un gros navire de guerre, mouais...) et négligeant totalement l'association de ce "couple glamour" : c'est l'amour vache, certes, avant que, forcément, au final, le baiser totalement inattendu survienne... bon, pourquoi pas; mais les scènes entre nos deux stars ont vraiment la partie congrue, comme si on ne savait pas vraiment quoi faire avec... C'est vrai qu'au niveau de la couleur locale (tous les Chinois de Californie ont dû être réquisitionnés, nan, je ne me rends po compte...) et des décors en général, on ressent un véritable effort de réalisme, d'authenticité qui marque quelques points; mais l'ensemble, tout de même, est bien poussif et sans guère de surprises, à l'image de cette figure quelque peu hiératique de Wayne, le regard fixe derrière la barre de son navire, qui se prend pour le véritable Messie des temps modernes. Un Wellman fin de carrière qui manque indéniablement de souffle et d'aspérités.

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